Tour de France 2018 : Alaphilippe est tombé sur un As
Sur le bus de la Quick-Step, Julian Alaphilippe s’affiche en grand. Un Français star dans la grande équipe belge, ce n’est pas qu’une histoire de marketing. Même le jour de la fête nationale belge, Philippe Gilbert et Yves Lampaert se sont mis à son service jusqu’au pied de la montée de la Croix-neuve. « Lampaert et moi on a essayé de faire un gros travail pour emmener Julian dans les meilleures conditions possibles », a expliqué Gilbert qui se savait condamné vu le nombre de grimpeurs présents dans l’échappée du jour. Toute la journée, les Quick-Step s’étaient mis en quatre pour lancer Alaphilippe. « Ça a borduré de suite avec un fort vent de côté, raconte Gilbert. On s’est retrouvé avec la majorité des Quick-Step devant. Au bout de 9 km, on est arrivé sur des routes étroites. Ça a attaqué et on s’est retrouvé devant dans un groupe d’une quarantaine de coureurs. » Amorphe après quasiment deux semaines de course, le peloton a déposé armes et cale-pieds très vite.
"Un effort super violent"
Le groupe a alors prospéré jusqu’à ce que les calculettes se mettent en route. « On a bien roulé au début, reprend Gilbert. Izaguirre est parti et à partir de là il n’y avait plus aucune organisation. » Chacun a alors joué sa carte pour débouler en tête sur l’aérodrome de Mende. Parti en solitaire dans le final, Jasper Stuyven (Trek-Segafredo) a vu revenir comme une flèche Oscar Fraile avant le sommet de la côte de la Croix-Neuve. L’Espagnol d’Astana est parti au bon moment pour combler les 90 secondes de retard et décoller sur les hauteurs de Mende. Alaphilippe est lui parti trop tard. Malgré un sprint en côte, il n’a pu jouer que le deuxième place. « Je suis cramé, lâchait-il à l’arrivée. C’était un effort super violent. Je suis forcément un peut déçu de passer proche de la victoire. J’ai bien senti dans le dernier kilomètre que Fraile était costaud. Je n’ai aucun regret car c’était vraiment difficile et j’ai tout donné. »
De notre envoyé spécial
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