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Tour de France 2018 : Démare, confirmation attendue

Premier épisode de notre série sur les sprinteurs du Tour de France avec Arnaud Démare. Vainqueur l'année dernière pour la première fois sur le Tour de France, le coureur de Groupama-FDJ a changé de dimension. Désormais dans la catégorie des top sprinteurs, il incarne la relève aux côtés de Fernando Gaviria et Dylan Groenewegen. Avec le déclin annoncé de Mark Cavendish et André Greipel, Démare doit se tailler une place de patron du sprint pour l'instant dévolue à Peter Sagan et Marcel Kittel.
Article rédigé par Théo Gicquel
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Arnaud Démare (DIRK WAEM / BELGA MAG)

L'année de la confirmation ? A l'aube d'un nouveau Tour de France, Arnaud Démare le sait : il est attendu. Vainqueur l'année dernière à Vittel (la 9e étape, où Peter Sagan tasse Mark Cavendish avant d'être exclu) devant Alexander Kristoff et André Greipel avec maillot tricolore sur le dos, le Picard va devoir gérer un nouveau statut. Longtemps outsider, Démare arrive cette fois comme un prétendant légitime aux victoires d'étape et au maillot vert, chasse gardée de Peter Sagan.

Une année en dents de scie

Peut-il le faire ? Conquérir le classement de la régularité parait difficile tant le Slovaque concentre toutes les qualités pour le rafler une sixième fois. Mais une victoire d'étape, oui indéniablement. Yvon Madiot, son directeur sportif, en est persuadé. "Arnaud sera le leader de l'équipe. C'est un coureur habitué des grands rendez-vous et qui a réalisé une préparation idéale pour arriver au meilleur de sa forme." 

Avec 2 victoires en 2018 (contre 8 à la même époque en 2017), le Beauvaisien est en retard sur ses temps de passage. Mais pas de quoi paniquer. Démare a répondu présent sur son objectif principal du début de saison : Paris-Nice, où il a remporté une étape et endossé deux jours le maillot de leader.

Il a ensuite joué de malchance sur les classiques flandriennes majeures (15e du Tour des Flandres, 61e de Paris-Roubaix) mais est passé tout proche sur d'autres (3e de Gent-Wevelgem et de Milan-San Remo).

Juste avant le Tour, il a remporté une étape du Tour de Suisse devant Gaviria, Kristoff et Sagan. Un très gros boost de confiance quand on sait l'importance pour un sprinteur de battre ses rivaux fréquemment. "En s'imposant au Tour de Suisse devant le gratin du sprint mondial, Arnaud s'est affiché comme un sérieux candidat à la chasse aux étapes", confirme Yvon Madiot.

Sans concurrence en France

Prêt physiquement et mentalement, avec une équipe taillée pour lui en l'absence de Thibaut Pinot avec Le Gac, Guarnieri, Ludvigsson et Sinkeldam, Démare est prêt, sans aucun doute. Le coureur de 26 ans a déjà conquis un monument (Milan-San Remo 2016) et a pris du galon.

Mais il devra aussi concilier attentes et ambitions pour son quatrième Tour de France. Avant 2017, il n'avait pas la pression d'un résultat obligatoire. Désormais, il est attendu par le peloton mais aussi par le public.

Avec Nacer Bouhanni et Christophe Laporte embarqués dans un duel à distance et Bryan Coquard absent (Vital Concept n'est pas invité), Démare a le champ libre pour occuper l'espace et le coeur des Français. Mais il devra aussi gérer tous ces paramètres pour ne conserver que le fondamental : sprinter vite et bien, face aux meilleurs de la planète.

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