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Tour de France 2018 : Journée frustrante pour Movistar

On ne pourra pas reprocher à la Movistar de ne pas avoir tenté un coup dans la 10e étape du Tour de France entre Albertville et La Rosière... Seulement Alejandro Valverde n'a pas pu aller au bout et ni Nairo Quintana, ni Mikel Landa n'ont pu profiter de son attaque précoce.
Article rédigé par Christophe Gaudot
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Nairo Quintana et ses coéquipiers (Tour de France 2018) (KEI TSUJI / BETTINIPHOTO)

Avec trois leaders capables de jouer, aux bas mots, le podium à Paris, on attendait beaucoup de la Movistar dès la première étape de montagne. On a été pour le moins déçu. Mais l’équipe espagnole a de la ressource et compte en son sein un Alejandro Valverde jamais avare d’efforts.

Entre Albertville et La Rosière, le Murcian, troisième du tour en 2015, a été le premier a allumé la mèche parmi les favoris. Et ce très loin de l’arrivée, à plus de cinquante kilomètres ! Une attaque qui en appelait peut-être d’autres, de Nairo Quintana et Mikel Landa par la suite… Elles ne sont jamais venues. “Nous avons tenté quelque chose et ce qu’a fait Vavlverde a causé beaucoup de dégâts”, a estimé Landa. Pour les dégâts, on repassera puisque les Movistar ont perdu du temps sur Thomas et Froome et n’en ont repris sur aucun candidat crédible au podium. Pire, après son attaque, et malgré le bon renfort de Marc Soler astucieusement placé en tête de couse, Alejandro Valverde a cédé dans la dernière ascension et a concédé 3’30’’ à Geraint Thomas, abandonnant tout espoir de podium à Paris.

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Landa blessé, Quintana discret

C’est à peine mieux pour Mikel Landa qui n’est pas parvenu à suivre le groupe Bardet-Roglic-Quintana-Nibali et qui est arrivé 1’47’’ après le vainqueur de 48 secondes après ces coureurs. “La journée a été très dure pour moi, a-t-il reconnu après l’arrivée. J'ai commencé à me faire mal au dos dans le premier col et dans cette dernière partie je ne pouvais pas suivre. La dernière ascension n’était pas adaptée pour Quintana ou moi mais plutôt pour les grimpeurs puissant comme Thomas”. En ce qui concerne ses douleurs au dos, Landa a expliqué qu’il allait en discuter avec les médecins pour savoir quelle tournure donner à son Tour de France.

Reste Nairo Quintana très discret vers La Rosière et qui s’est contenté de suivre dans le groupe Bardet sans chercher à placer une attaque une fois que Froome était isolé après l’attaque de Geraint Thomas. “Nous voulions jouer un peu mais pour être honnête, nous ne nous sommes pas retrouvés là où nous voulions dans la dernière montée”. Au final, Quintana, le moins bien classé des Movistar au départ, a réussi la meilleure étape mais sa position, à 3’16’’ de la tête et à 1’32’’ de la troisième place tenue par un Tom Dumoulin qui lui prendre du temps dans le contre-la-montre au Pays basque, n’est pas très enviable. “Nous avons perdu quelques secondes qui, je l’espère, ne vont pas compromettre nos objectifs”, a-t-il résumé.

Indiscutablement, les Movistar seront une nouvelle fois scrutés dans la montée de l’Alpe d’Huez jeudi. Mikel Landa le sait et a déjà prévenu : “Nous avons une énorme étape qui nous attend à l’Alpe d’Huez jeudi. Nous devons la rendre difficile pour nos adversaires”.

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