Tour de France 2018 : panne à l'allumage pour Arnaud Démare
"Ça va que j'ai fait troisième il y a deux jours (dimanche, NDLR), sinon ce serait vraiment triste dans ma tête ". Les mots sont forts et symboliques. Un reflet de la situation actuelle du sprinteur français de la FDJ. Ce mardi, lors de la quatrième étape, Arnaud Démare n'est pas parvenu à s'infiltrer au cœur de la masse pour disputer la victoire d'étape à Fernando Gaviria ou Peter Sagan.
"Faut que l'on discute de la tactique"
Arnaud Démare finit 11ème de cette étape, qui était promise aux sprinteurs. Un échec pour lui : "Je suis déçu parce que je n'ai pas pu m'exprimer" témoigne le leader de la formation de la FDJ, sur son vélo de récupération.
Après coup, le Français pointe une mauvaise stratégie, une mauvaise organisation autour de lui pour ce sprint. "Faut que l'on discute de la tactique, parce que ce n'est pas évident à quatre, ce n'est pas facile de s'imposer. Il faut revoir le truc mais c'est clair qu'on a merdé", lâche Démare, encore essoufflé. Alors réelle excuse ou simple trompe l'oeil ? Difficile pour Arnaud Démare de se réfugier derrière cet argument.
Au sein du peloton, plusieurs sprinteurs ne sont pas accompagnés et lancés par des équipiers sur les sprints. Peter Sagan, deuxième de la quatrième étape, n'est emmené par aucun équipier. Le Slovaque se crée lui-même sa rampe de lancement.
Capable de battre les meilleurs
Alors peut-être que Démare possède des séquelles minimes mais préjudiciables de sa chute lors du premier jour. L'ancien champion de France ne semble pas au top de sa forme pour parvenir à jouer la victoire d'étape. Il n'arrive pas à suivre la roue de ses deux poissons-pilotes : Ramon Sinkeldam et Jacopo Guarnieri. Un manque de jambes peut-être, de lucidité aussi.
Pourtant Arnaud Démare a déjà battu ses principaux rivaux cette année sur des sprints. En mars dernier, le natif de Beauvais prenait la première étape de Paris-Nice à la photo-finish. Plus récemment, c'est au tour de Suisse que Démare s'est illustré avec la manière. Lors de la huitième étape, il s'impose devant Gaviria, Kristoff et Sagan. Un message fort qu'il peine à confirmer en ce début de Tour de France, lui qui cherche une seconde victoire sur la Grande Boucle après celle acquise en 2017.
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