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Tour de France 2019 : Ces clichés sur le parcours

Le parcours du prochain Tour de France (6 juillet – 28 juillet) a été dévoilé hier par Christian Prud’homme. Les commentaires n’ont pas tardé sur ce parcours penchant à l’est, sans aucune étape dans l’ouest. Et avec un nouveau départ à l’étranger. Pourtant, ce n'est pas une nouveauté.
Article rédigé par Maxime Gil
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
  (YORICK JANSENS / BELGA MAG)

« Ce n’est qu’un demi Tour de France »

C’est sûr, on ne dira pas le contraire. Mais le Tour de France, ce n’est pas le tour de la France. Nuance. Les organisateurs sont en effet contraints à un parcours de 3500kms au maximum sur les trois semaines de course. Impossible donc de faire un tracé à travers tout l’Hexagone. Surtout, ce n’est pas une première ! Et tous les ans, c’est le même débat qui revient. Sur le Tour 2018, la part belle avait été donnée à l’ouest et au nord avec les 9 premières étapes tracées entre Noirmoutier et Roubaix. A chaque Tour un coin de France mis en avant et un autre laissé de côté ? On peut le dire. Mais en prenant un peu de recul, force est de constater que la Grande Boucle rend visite à une grande partie du pays au fil des éditions. Même si l'on peut noter une "diagonale du vide" du Poitou-Charente au Grand Est.


Les 6 dernières éditions du Tour de France sur un seul parcours. ©TourDeFrance

« C’était mieux avant »

De son premier itinéraire en 1903 jusqu’aux années 1950, le Tour de France était tracé le long des frontières maritimes et terrestres du pays, avec des parcours (quasi) similaires, cumulant plus de 5000 kms. Puis des modifications ont été apportées petit à petit, délaissant tour à tour le Poitou-Charentes (1952), PACA (1954), la Bretagne (1955), le Grand Est (1956). Surtout, le désenclavement du centre du pays a permis au Tour de rouler sur des secteurs jusqu’ici jamais explorés par les coureurs : ils ne découvrent Clermont-Ferrand et le Massif Central qu’en 1951. L’essor de la télévision, la popularisation de la course et les demandes des villes pour recevoir les étapes contribuent également au changement de typologie de la Grande Boucle. Pour sa première victoire en France en 1969, Eddy Merckx n’a pas vu un seul paysage de l’ouest du pays. Dès lors, les tracés diminuent et des parcours avec des pans entiers du pays laissés de côté apparaissent (1982, 1989). Ce n’est donc pas une spécificité récente de ne pas définir un parcours sur tout l’Hexagone.

« Je ne savais pas que la Belgique était une région de France »

Le Tour de France à l'étranger, c’est presque d'origine ! Dès 1913, les coureurs passent par Genève (Suisse). Après la Seconde Guerre Mondiale, le peloton visite régulièrement ses pays frontaliers : la Belgique (Bruxelles et Liège), l’Italie (San Remo, Aoste, Turin), l’Espagne (San Sebastian, Barcelone). Le premier départ depuis l’étranger est donné à Amsterdam (1954). Suivront Bruxelles (1958), Cologne (Allemagne, 1965) ou encore Scheveningen (Pays-Bas, 1973). Au total, il y a eu 22 ville-étapes à l’étranger depuis les années 1950, dont 9 depuis les années 2000 (hors Tour 2019). Les trois départs donnés depuis la Belgique lors de la 106e édition (en hommage aux 50 ans de la première victoire d’Eddy Merckx) ne sont donc pas une exception.

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