Tour de France 2019: Cofidis toujours exclu de la victoire
"Ca ne manque pas grand chose. Mais c'est le Tour de France. Il m'a peut-être manqué 50m au pied du col derrière Matteo. Peut-être que je n'y ai pas assez cru." Pierre-Luc Périchon, dernier des quatre "mousquetaires" Cofidis envoyés dans l'échappée, n'a pas pu jouer la victoire. Décroché du dernier groupe de 10, il est parvenu à rentrer dedans au moment où Matteo Trentin (Mitchelton) délivrait son offensive, celle qui allait le mener en solitaire jusqu'à Gap. Le coureur de 32 ans a été le seul à suivre. Mais à distance. Il n'a jamais pu revenir.
La tactique mais pas les jambes
Ancien compagnon d'échappée dans la journée, son coéquipier Anthony Perez, ne pouvait que constater: "Ca s'est fait à la jambe." Pierre-Luc Périchon abonde: "C'est les jambes qui parlent." Pourtant, tactiquement, l'équipe nordiste avait mis tous les ingrédients pour mener à bien sa conquête tant attendue de victoire sur la Grande Boucle. "La stratégie était bien engagée: on avait prévu de mettre un maximum de coureurs devant. 4 sur 33, on ne pouvait pas faire beaucoup mieux." C'était d'ailleurs l'équipe la plus représentée, avec UAE.
Mais le constat demeure le même: la victoire s'envole toujours. Depuis 2008, cela dure ainsi dans cette épreuve. "Sur le terrain, on a montré qu'on était encore présent. Malheureusement, on n'arrive pas à aller chercher ce petit déclic qui va nous emmener à la victoire sur le Tour." Un avis partagé par le manageur de l'équipe, Cédric Vasseur (lire: Pourquoi Cofidis ne gagne plus sur le Tour ?), et qui va aboutir à quelques recrutements, parmi lesquels le sprinteur italien Elia Viviani, vainqueur d'une étape cette année sur le Tour.
Natnaël Berhane et Jesus Herrada n'ont pas pu tirer leur épingle du jeu. "Aujourd'hui, on est tombé sur plus fort", remarquait Pierre-Luc Périchon. "Ca ne s'est pas joué à la stratégie, mais dans les jambes." Et à ce niveau-là, Cofidis n'a pas encore les armes pour monter sur le podium. Et les Alpes ne sont pas le terrain le plus propice pour y parvenir. "Jesus (Herrada) monte plutôt bien", tente de positiver Périchon. "S'il arrive à se refaire une petite condition entre demain et après-demain, pour faire un exploit dans les Alpes. Mais ça risque d'être compliqué. Il commençait à payer les efforts de la semaine dernière dans cette journée."
En clair, Cofidis est peut-être passé à côté de sa dernière possibilité de mettre fin à cette série noire. Il y aura donc une 11e année consécutive sans victoire sur la Grande Boucle.
De notre envoyé spécial
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