Tour de France 2019 : Quintana vainqueur, Bardet à pois, Bernal impressionnant
Il a fallu attendre le haut du Galibier pour que cette 18e étape, considérée par certains comme la plus difficile du Tour de France, ne soit enfin animée parmi les favoris. C’est Egan Bernal qui a secoué le cocotier avec une attaque franche qui lui a permis de prendre rapidement 40 secondes d’avance sur les autres favoris. Sur la ligne, le Colombien passait 32 secondes avant ses adversaires. Il est désormais dauphin de Julian Alaphilippe, lâché dans les derniers hectomètres de la montée, qui est revenu dans la descente et qui conserve son maillot jaune. A l’avant, Nairo Quintana a sauvé son Tour de France en s’offrant un succès de prestige, son troisième sur le Tour, en devançant Romain Bardet. Le Français n’a pas tout perdu : il est désormais leader du classement du meilleur grimpeur.
Alaphilippe toujours présent !
Julian Alaphilippe résiste, encore et toujours ! Mis en difficulté par l'accélération successive de l'hydre à deux têtes Ineos, Egan Bernal d'abord, Geraint Thomas ensuite, le maillot jaune a tenu bon pour basculer à distance raisonnable du groupe des favoris. Ses qualités de descendeur ont fait le reste. Avec une aisance impressionnante, Alaphilippe a recollé à Thomas, Pinot et consorts. En revanche, Egan Bernal était trop loin. Sa seule attaque du jour a fait mouche et lui a permis de récupérer 32 secondes sur les favoris. Au classement général, il passe ainsi de la sixième à la deuxième place à 1'30'' du maillot jaune mais cinq secondes devant Geraint Thomas, 17 devant Kruijswijk et vingt devant Pinot.
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Comme attendu sur un parcours aussi excitant, il a fallu se battre pour figurer dans l’échappée du jour. Pas moins de 50 kilomètres ont été nécessaires pour former un groupe de 33 hommes dans lequel on retrouvait quelques gros bras du peloton comme Bardet, Quintana, A. Yates, Van Avermaet, Benoot ou encore Wellens et quelques équipiers pour quelques-uns de ces hommes-là. Un groupe qui allait rapidement prendre huit minute d’avance, ce qui permettait à Nairo Quintana de se repositionner virtuellement à la deuxième place du général dans la descente du Col de Vars. Un espoir qui ne durait évidemment pas.
Avec plus de trente coureurs, le groupe de tête était appelé à exploser à un moment ou à un autre. C’était fait dans le terrible Izoard (2 360 m d’altitude et 14,1 km d’ascension à 7,3%). Un temps en tête en compagnie de Greg Van Avermaet, Julien Bernard s’offrait un plaisir en grimpant l’Izoard seul en tête. Malheureusement pour lui, le groupe des poursuivants revenaient sur lui au sommet. Damiano Caruso passait en tête devant un Romain Bardet qui se replaçait au classement du meilleur grimpeur.
Quintana était le plus fort, Bardet revêt les pois
Dans le peloton, alors que la Deceuninck-Quick Step assurait un tempo dans la montée de l’Izoard, la Movistar avec Marc Soler prenait le relais pour faire à tout le monde. Kwiatkowski, Molard, Martin ou encore Gaudu étaient lâchés. Ce dernier revenait néanmoins dans la descente. Cette accélération faisait fondre l’avance des hommes de tête, désormais six ( Pauwels, Woods, Lutsenko, Chérel, Benoot et Kämna) qui entamait la montée du Galibier avec un peu plus de six minutes d’avance. Quintana, Bardet ou encore Wellens avaient eux raté le bon wagon mais revenait le Français et le Colombien revenaient un peu plus tard. Ce dernier s’avérait être le plus fort à l’avant. Son démarrage à 26 kilomètres de l’arrivée était décisive. A l'arrière Romain Bardet ne parvenait à revenir.
Le Français s'est tout de même rassuré avec des jambes qui ont répondu et surtout un nouvel objectif dans le viseur. En empochant 68 points dans la seule étape du jour, le Français a passé Tim Wellens en tête du classement du meilleur grimpeur. Surtout, il peut encore viser un succès vers Tignes vendredi ou Val-Thorens samedi. Deux étapes qui décideront du classement général. A trois jours de l'arrivée, tout est encore possible.
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