Tour de France 2021 : "Nous sommes très heureux et très fiers d'avoir une arrivée à Pontivy", se réjouit la maire de la ville bretonne
Pontivy accueillera l'arrivée de la 3e étape du Tour de France 2021, le lundi 28 juin, et sera une ville-étape pour la première fois, que ressentez-vous ?
Christine Le Strat : "Nous sommes très, très heureux et très fiers d’avoir une arrivée à Pontivy puisqu’effectivement c’est une candidature que nous présentons depuis quelques années déjà pour recevoir une arrivée du Tour de France. Mais la proximité de Mûr-de-Bretagne fait que les arrivées se font souvent là-bas et que Pontivy n’avait jamais été choisi jusqu’à présent. Cette année, les deux se feront puisqu’il y aura une arrivée la veille à Mûr-de-Bretagne et le lendemain à Pontivy."
Pontivy, 15 000 habitants, sera donc l’épicentre d’une épreuve nationale et même internationale. On imagine beaucoup de fierté pour la maire que vous êtes ?
CLS : "Oui, c’est une fierté. C’est une petite ville mais ce sont souvent des petites villes qui sont désignées dans notre région, comme Redon ou Fougères (4e étape, mardi 29 juin). Pontivy est peut-être encore plus petite mais c’est quand même la ville la plus importante en Bretagne intérieure, même si nous avons aussi Loudéac ou Carhaix à côté. C’est une vraie fierté, c’est aussi un coup de projecteur sur cette partie de la Bretagne et sur le centre en particulier, que nous défendons en permanence."
C’est une candidature que vous portez depuis 2015, depuis votre élection, c’est important pour vous de recevoir le Tour de France ? C’est quelque chose qui vous tenait à cœur ?
CLS : "Oui, c’est important. Notre première mandature, nous l’avions mise sous le signe du sport. Le sport était une de nos priorités avec mon adjoint aux Sports, Michel Jarnigon. Chaque année, déjà, nous avons reçu une course cycliste d’envergure régionale donc c’était tout naturellement que nous souhaitions avoir le Tour de France à Pontivy. C’est pour ça que nous sommes ravis qu’il vienne en 2021."
"C'est une grande aventure que nous nous apprêtons à vivre"
Les refus des années précédentes ne vous avaient pas découragé ?
CLS : (Elle coupe) "Non, il ne faut jamais renoncer et puis cette année était un peu particulière. Nous n’avons été réélus qu’à la fin du mois de juin donc nous avons présenté la candidature dans l’été, assez rapidement. C’était la bonne fois. Tout ça nous satisfait et c’est une grande aventure que nous nous apprêtons à vivre."
Quel est le coût pour une ville comme Pontivy ?
CLS : "C’est 120 000 € hors taxe pour une ville d’arrivée et puis tous les coûts induits mais je pense qu’il y a l’autre revers qui est plus positif : c’est la notoriété de la ville. C’est un moyen de communiquer sur le centre Bretagne et sur Pontivy en particulier, puis je pense qu’économiquement, les spectateurs vont faire vivre notre ville. Peut-être pendant quelques jours parce que Mûr-de-Bretagne étant ville d’arrivée la veille, ils pourront rester quelques jours sur le secteur. C’est une belle façon de mettre le centre Bretagne à l’honneur."
Quel rapport entretenez-vous avec le Tour de France et le cyclisme ?
CLS : "Le cyclisme est très présent en Bretagne, nous avons des champions cyclistes. J’avais demandé, dans mon courrier de candidature que j’avais co-signé avec le maire de Radenac, qui est aussi le président de notre communauté de communes, à ce qu’il puisse passer par Radenac, parce que c’est la ville de Jean Robic, qui avait gagné le Tour de France en 1947 et dont nous fêterons le centenaire en 2021. Nous avons d’autres champions sur Pontivy qui ont participé au Tour de France comme Fernand Picot. Et même encore aujourd’hui, parmi les féminines nous avons des championnes puisque Marie Le Net et Audrey Cordon-Ragot sont sur le secteur de Pontivy, elles ont démarré au Véloce club pontivyen. Le cyclisme est très, très important ici. La semaine qui vient, nous aurions dû avoir le Tour de Bretagne féminin qui, malheureusement, a été annulé. J’ai un peu du mal à le comprendre et il y a de la déception."
"L'épreuve a une renommée plus que nationale, internationale"
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Certains élus ont critiqué cette année le Tour de France, le qualifiant d’épreuve "machiste et polluante", pour vous c’est bien plus que ça ?
CLS : "Ah oui, pour moi c’était important. Je ne dirais pas que c’est machiste, non. Je trouve que c’est important parce que c’est une manifestation populaire, une manifestation sportive quoiqu’il en soit. Et puis le vélo est quand même très présent en Bretagne. Je vous parlais de ceux qui sont dans le secteur de Pontivy, en centre Bretagne mais on a aussi eu Bernard Hinault quand même. Ça reste très, très fort et on voit bien qu’à chaque course cycliste, les spectateurs sont très nombreux et viennent parfois de loin pour assister à la course. C’est aussi un spectacle le cyclisme. Chacun est attaché au Tour de France, tous les ans. Moi, dans mon environnement proche, j’ai toujours vu des gens qui suivaient avec assiduité, par la radio, par les différents médias quand on n’a pas la chance d’avoir une étape près de chez soi. L'épreuve a une renommée plus que nationale, internationale."
Est-ce que ce sujet animait certaines de vos conversations avec les habitants de Pontivy ?
CLS : "Nous n’avons jamais caché que nous étions candidats et puisque la presse s’est fait l’écho de cette possible étape, les Pontivyens ont réagi très vivement, ils sont très satisfaits."
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