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Tour de France - Bryan Coquard: "Cavendish n'est pas au-dessus des autres"

Très loin de la victoire sur la 14e étape du Tour de France entre Montélimar et Villars-les-Dombes, Bryan Coquard (Direct Energie) a regretté une erreur de son coéquipier, Adrien Petit, mais ne perdait pas confiance. Pour le "Coq", Cavendish n'est pas imbattable.
Article rédigé par Christophe Gaudot
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Que Limoges semble loin. Montant en puissance jusqu’à tutoyer l’ivresse dans la ville de la céramique, Bryan Coquard a connu depuis des moments difficiles dans la montagne et deux sprints plus compliqués, à Montauban (9e) et ce samedi à Villars-les-Dombes en terminant à une bien frustrante septième place, loin de Mark Cavendish qui décrochait son 30e succès sur les routes du Tour de France, le quatrième en 2016. Un poil vexé par ce sprint manqué, Bryan Coquard a tenté de minimiser la déception en arguant que l’arrivée – plate comme le dos de la main – n’était pas vraiment « faite pour lui ». Les observateurs se rappelleront qu’à Limoges, quand Kittel l’avait battu d’un rien, il avait clamé haut et fort faire partie des grands du sprint et être capable de gagner sur tous les terrains.

Une erreur de Petit ?

Pardonnons à Bryan Coquard cette petite pirouette, le « Coq » apprend toujours. Certes, il roule des mécaniques quand il réussit de grands sprints mais il faut bien reconnaître qu’à Limoges, il a bluffé son monde. Vers Villars-les-Dombes, le peloton du Tour de France a connu une journée bien monotone avant l’emballage final. Un emballage forcément perturbé par le vent de face. « Le vent dans la gueule, c’est toujours compliqué, avouait Adrien Petit, le lanceur de Bryan Coquard. Il y a des vagues qui reviennent de l’arrière, ce sont des sprints où il faut trouver le bon timing pour sortir au bon moment ». Au briefing, là où la tactique de la journée se décide, l’équipe Direct Energie avait ciblé que le vent viendrait plutôt de trois-quarts gauche dans la ligne droite d’arrivée sur le merveilleux site du Parc des Oiseaux. « On avait prévu de rester sur la gauche et j’ai vu Adrien Petit s’engouffrer à droite, j’ai dû faire l’effort… Le sprint s’est lancé à gauche », regrettait Coquard devant son bus.

Coquard garde la confiance

Gâtés cette année (cinq sprints déjà contre cinq en tout en 2015), les sprinteurs auront sans doute encore deux occasions de s’expliquer : à Berne, à la veille de la journée de repos, et sur les Champs-Elysées à Paris. Surtout la montagne passera par là pour « fatiguer les organismes » selon un Coquard croyant visiblement qu’il va bien supporter une dernière semaine de tous les dangers dans les Alpes. Goguenard, le sprinteur de Direct Energie ne voit pas un Cavendish « au-dessus des autres » malgré les quatre bouquets du Britannique. Adrien Petit, son coéquipier, a une explication toute trouvée à la domination du « Cav » : la confiance. « Chez les sprinteurs, la victoire appelle la victoire, insiste-t-il. Les dix premiers ce sont les dix mecs qui vont à la même vitesse, le vainqueur c’est celui qui sort au bon moment et qui est en confiance ». Justement, celle de Bryan Coquard pourrait s’étioler après deux sprints loin de ses standards. Et pourtant, à bien le regarder répondre à la presse, Coquard semble toujours sûr de lui, sûr qu’il peut encore lever les bras sur la plus grande course du monde. Peut-être se rappelle-t-il qu’il y a un an, il avait frôlé la victoire à Paris, sur la plus belle avenue du monde.

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