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Tour de France : Caleb Ewan s'impose au sprint à Poitiers lors de la 11e étape

Comme prévu, la 11e étape du Tour de France 2020 s'est conclue par un sprint. Déjà vainqueur à Sisteron, Caleb Ewan (Lotto Soudal) a signé sa deuxième victoire sur l'épreuve cette année. L'Australien devance le maillot vert Sam Bennett (Deceuninck-Quick Step) et Wout van Aert (Jumbo-Visma) sur la ligne d'arrivée. Primoz Roglic (Jumbo-Visma) conserve sans problème son maillot jaune.
Article rédigé par Andréa La Perna
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
  (THIBAULT CAMUS / POOL)

Et de 5 ! Caleb Ewan (Lotto Soudal) a remporté à Poitiers ce mercredi sa 5e victoire sur le Tour de France en deux participations. Au terme d'un sprint houleux, l'Australien s'est imposé au jeté de vélo devant Peter Sagan (Bora-Hansgrohe) et le maillot vert Sam Bennett (Deceuninck-Quick Step). Mais passé devant Wout van Aert (Jumbo-Visma) à l'aide d'un coup d'épaule le long des barrières, le Slovaque a été déclassé par le jury. Dans la course au maillot vert, Sagan reste 2e mais accuse désormais un retard de 68 points sur Bennett.

Le sprint promis à Poitiers a pourtant failli ne pas avoir lieu. A 6km de l'arrivée, Lukas Pöstlberger (Bora-Hansgrohe) a tenté sa chance en solitaire pour désorganiser les trains de sprinteurs. Rejoint par les deux Deceuninck-Quick Step, Kasper Asgreen et Bob Jungels, il a fait transpirer le peloton. Les trois hommes ont finalement été repris à 2 km de la ligne d'arrivée.

Ladagnous seul contre tous

Au lendemain d'une étape très nerveuse, riche en chutes et crainte pour ses bourrasques, le peloton a baissé le pied. Cette 11e étape constituait la première étape de plat sans piège. Les risques de bordures étaient très faibles et le dénivelé absent. Mais c'était aussi la dernière étape "facile" pour les équipes de sprinteurs avant l'arrivée sur les Champs-Elysées. Forcément, les prétendants étaient nombreux, d'autant que les écarts dans la lutte pour le maillot vert étaient loin d'être définitifs. Ajoutez à cela un vent de face sur la majorité du tracé...

Les chances de victoire pour une échappée étaient donc extrêmement faibles et on comprend mieux pourquoi Matthieu Ladagnous (Groupama-FDJ) est le seul à avoir faussé compagnie au peloton au kilomètre zéro. L’équipier modèle d’un Thibaut Pinot, maintenant désintéressé du classement général, a compté jusqu’à 5 bonnes minutes d’avance, avant que six costauds ne sortent le peloton de sa torpeur.

Lukas Pöstlberger (Bora-Hansgrohe), Oliver Naesen (AG2R La Mondiale), Stefan Küng (Groupama-FDJ), Jasper Stuyven (Trek Segafredo), Tom Van Asbroeck (Israël Start-Up Nation) et Michael Gogl (NTT) se sont échappés à 150 km de l’arrivée. Tous ces coureurs n’avaient soit pas de sprinteur à protéger, soit un sprinteur plus à l’aise lors de journées difficiles. Considéré comme dangereux, le coup a été pris en chasse pendant 14km avant d’être ramené de force à la raison.

Mühlberger et Izagirre out

Toujours seul en tête, Ladagnous a vu son avance descendre à 1’30. Si le peloton lui a accordé un peu de répit, il n’a jamais retrouvé son avance initiale. Le Français n’avait aucune chance d’aller au bout et c’est à 43 km de l’arrivée qu’il a été rattrapé, après avoir empoché un point au classement de la montagne, la prime du sprint intermédiaire et le prix du combatif du jour. Jusqu’au sprint, plus personne n’est ressorti.

Cependant, le Tour de France a connu deux nouveaux abandons avec celui de Gregor Mühlberger (Bora-Hansgrohe), malade, et celui de Ion Izagirre (Astana) tombé lourdement à 30 km de l’arrivée. Au départ de l’étape, c’est Davide Formolo (UAE) qui était non partant, à cause d’une clavicule cassée.

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