Tour de France : Caleb Ewan vainqueur au sprint de la 3e étape, Alaphilippe reste en jaune
En s’élançant dès le kilomètre zéro pour prendre l’échappée, Jérôme Cousin (Total-Direct Energie) rêvait sans doute de lever une nouvelle fois les bras à Sisteron, ville qui l’avait vu remporter une étape de Paris-Nice en 2018. A l’époque, le Français avait levé les bras après avoir joué avec les nerfs de l’Allemand Nils Politt dans le final. Cette fois, il aura seulement joué les éclaireurs en ouvrant la route pour les sprinteurs. Lâché assez tôt par ses compères de fuite, il aura tout de même parcouru près de 110 kilomètres tout seul avant que le peloton ne l’avale pour se disputer la victoire.
Au terme d'un sprint assez mouvementé, dans lequel chacune des équipes a tenté de remonter son leader, c'est Caleb Ewan (Lotto Soudal) qui s'est montré le plus fort en zigzagant sur le côté droit de la route pour déborder Sam Bennett (Deceuninck-Quick Step). Giacomo Nizzolo (NTT) complète le podium. A noter la très belle 4e place du Français Hugo Hofstetter (Israël Start-up Nation). Peter Sagan (Bora-Hansgrohe) a lancé le sprint trop tôt pour s'envoler vers la victoire, mais il se consolera avec le maillot vert, qu'il récupère officiellement.
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Les pois ne bougeront pas
Après deux journées riches en chutes et en rebondissements, cette 3e étape aura permis à tout le monde de prendre une respiration. L’échappée n’a jamais menacé les ambitions des équipes de sprinteurs, ce qui a permis au peloton de mener un train de sénateur en poursuite. Seule la bataille pour le maillot à pois aura animé la course, en dehors de son emballage final. À égalité de points au classement de la montagne au départ ce lundi, le porteur de la tunique Benoît Cosnefroy (AG2R La Mondiale) et Anthony Perez (Cofidis) se sont livré une belle bataille jusqu’à un dénouement malheureux.
“Il fallait que je lui mette un trou d’une seconde mais ce n’était pas possible. Ca fait chier de faire toute la journée à bloc pour ça. Mais je retenterai ma chance”, exprimait le second après l’arrivée de la 2e étape dimanche. Déçu d’être départagé défavorablement au nombre de places, le Toulousain a tout fait pour reprendre le dessus sur Cosnefroy. Passé en tête des cols du Pilon et de la Faye, Perez a réussi à prendre deux points d’avance sur son adversaire avant que les deux protagonistes ne se relèvent à 120km de l’arrivée.
Alors que Benoît Cosnefroy a finalement décidé de repartir à l’attaque pour prendre un point au sommet du Col de Lèques, Anthony Perez a été victime d’une crevaison. Le coureur de Cofidis a essayé de dépasser la file des voitures dans la descente, mais il a heurté une voiture de directeur sportif et a dû faire ses adieux au Tour 2020, lourdement touché. Son équipe a évoqué “une fracture ouverte costale avec possible pneumothorax” et une éventuelle “fracture de la clavicule gauche”. Battu ce lundi et même tombé encore une fois dans le final, Benoît Cosnefroy conservera finalement le maillot à pois de meilleur grimpeur.
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