Tour de France : Déjà vainqueur à Lyon, Søren Kragh Andersen (Sunweb) s'impose à Champagnole
Pour une journée dans le Jura, le parcours était plutôt clément ce vendredi entre Bourg-en-Bresse et Champagnole. Suffisamment clément en tout cas pour que la journée soit prise en mains par les sprinteurs. Après de nombreuses attaques, c’est Søren Kragh Andersen (Sunweb) qui a profité d’un final animé pour attaquer à 15km et finir seul la course, devant un groupe de poursuivants pourtant costauds. Mais comme à Lyon lors de la 15e étape, Andersen était parti et ne serait pas rattrapé. En cinq jours, le Danois de 26 ans s’offre une deuxième étape du Tour de France. Derrière, le peloton a passé une journée bien tranquille et Primoz Roglic conserve son maillot jaune.
Le one-man show de Cavagna
Conçue comme une respiration après le passage dans les Alpes et à la veille d’un contre-la-montre exigeant sur la Planche des Belles Filles, cette 19e étape entre Bourg-en-Bresse et Champagnole en a longtemps eu tous les traits. Après une attaque inaugurale, Rémi Cavagna (Deceuninck-Quick Step) jouait le rôle de l’échappé solitaire une fois ses compagnons vite écartés, notamment Van Barle, Martin (Cofidis), Barthe (B&B Hotels - Vital Concept), Soupe (Total Direct Énergie), et Walscheid (NTT Pro Cycling).
Un début de course également marqué par l'abandon de Lukas Pöstlberger après que l’Autrichien de la Bora-Hansgrohe fut pris de vomissements suite à une piqûre d’insecte. Des considérations dont se moquait bien Cavagna, qui pointait à 3 minutes devant le peloton à 126 km de la ligne, seul. Pas mal. Passé en tête de la côte du Château-Chalon (4e catégorie), seule difficulté du jour, le Français poursuivait son raid, un entraînement idéal à une semaine des mondiaux de contre-la-montre à Imola. Derrière, Pierre Rolland (B&B Hotels - Vital Concept) et Benoît Cosnefroy (AG2R La Mondiale) attaquaient un peloton bien mou juste avant le sprint intermédiaire, suivis par Luke Rowe (Ineos-Grenadiers).
Des airs de classique ardennaise
A 49 km de l’arrivée, ce sprint était remporté par Cavagna. Et pour cause : il était toujours seul en tête. Dans le peloton, Sam Bennett passait devant Peter Sagan, confortant encore son maillot vert. Dans la foulée, les sprinteurs poursuivaient leur effort pour sortir du peloton, mais ce groupe Sagan, Bennet, Morkov, Trentin, Asgreen était vite repris par le peloton. Devant, Cavagna était rattrapé par Rolland, Cosnefroy et Rowe. Mais à 34 km, le quatuor était à son tour repris par le peloton, de plus en plus nerveux. Après plusieurs attaques, 12 hommes s’envolaient à 29 km de l’arrivée, donnant à l’étape des airs de classique ardennaise, surtout étant donnés les noms qui constituaient cette nouvelle échappée : Van Avermaet (CCC Team), Andersen (Sunweb), Naesen (AG2R La Mondiale), Stuyven (Trek-Segafredo), Trentin (CCC Team), Bauer (Mitchelton-Scott), Sagan (Bora-Hansgrohe), Mezgec (Mitchelton-Scott), Devenyns (Deceuninck - Quick-Step), Arndt (Sunweb), Rowe (Ineos Grenadiers) et Bennett (Deceuninck - Quick-Step).
Très vite, l’avance de ce groupe dépassait les trois minutes à l’approche des 15 derniers kilomètres. La lutte pour le maillot vert animait cette fin d’étape, avec des attaques de Trentin sur Sagan et Bennett. Vainqueur à Lyon, Søren Kragh Andersen en profitait pour contre-attaquer lors d'un léger ralentissement, et pour retenter le coup qu’il avait réussit à Lyon lors de la 15e étape. Et comme à Lyon, le Danois, dont personne ne se méfiait, a rapidement creusé l’écart, affichant 37 secondes d’avance à 10 km de la ligne. Surpuissant, Søren Kragh Andersen filait vers sa deuxième victoire d’étape sur le Tour de France en 5 jours, la 3e pour son équipe. Sans oreillette, le Danois s’inquiétait de ne pas avoir son pointage à l’approche de la flamme rouge : mais aucune raison de stresser : il était une minute devant les poursuivants. Largement de quoi savourer son doublé aussi inattendu qu’indiscutable. Pas inquiété, le groupe maillot jaune franchissait la ligne plus de 7 minutes plus tard.
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