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Tour de France: entre Bourg-et-Bresse et Culoz, Alexis Vuillermoz a candidaté pour les JO

Terriblement déçu de n'être que remplaçant pour la course en ligne des Jeux Olympiques, Alexis Vuillermoz a réagi à l'orgueil pour passer tout proche de la victoire à Culoz, sur la 15e étape du Tour de France. Et le coureur d'Ag2r-La Mondiale a envoyé un message au sélectionneur national.
Article rédigé par Christophe Gaudot
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
 

Quand il a pris l’échappée fleuve des 31 dans les premiers kilomètres de la 15e étape du Tour de France entre Bourg-en-Bresse et Culoz, Alexis Vuillermoz avait une idée derrière la tête. Le forfait de Thibaut Pinot pour les Jeux Olympiques de Rio libère une place pour la course en ligne. Et qui d’autre que le vainqueur de la course test de l’an dernier sur le parcours de Rio pour prétendre à récupérer le strapontin ? Si Bernard Bourreau, le sélectionneur national, avait un doute sur la forme d’Alexis Vuillermoz, la performance du Jurassien sur le très difficile parcours du jour, est une lettre de motivation en bonne et due forme.

Vainqueur à Rio en 2015

"J’avais à cœur de montrer que j’étais un bon grimpeur, que la forme était ascendante depuis le début du Tour", a tenu à faire savoir un Vuillermoz décidé à envoyer un message à son sélectionneur. C’est que le vainqueur d’une étape du Tour de France 2015, à Mur-de-Bretagne, était terriblement déçu de n’être que remplaçant dans la première liste dévoilée. Quiconque l’a côtoyé ces derniers jours s’est rendu compte que ce coureur sensible était touché dans sa chair. Et qu’il préparait un coup. Dès la ligne passée, il n’a pas mis longtemps pour répondre à la presse, faisant fi de la récupération, et n’a pas tourné autour du pot : aujourd’hui il pensait aux Jeux. "J’espère avoir prouvé que je méritais la sélection olympique, a lâché le puncheur-grimpeur d’Ag2r-La Mondiale. J’ai montré que j’allais monter en pression durant le mois d’août". Et Vuillermoz de rappeler que l’année dernière déjà il avait connu une montée en puissance au mois d’août, à San Sebastian (17e) et au Test Event (1er). "J’espère que le sélectionneur s’en souviendra".

Pierre Rolland, l'adversaire ?

Entre Bourg-en-Bresse et Culoz, Vuillermoz n’était pas le seul réserviste de la liste pour les Jeux à être à l’avant. Pierre Rolland, le malheureux des Pyrénées (il a manqué de chuté et s’est râpé tout le côté gauche contre un mur) voulait lui aussi prouver sa valeur. Certes, le grimpeur de la Cannondale a moins brillé que Vuillermoz mais il avait le mérite d’être là. Et le Tour n’est pas fini. Il n’est pas exclu que les deux hommes se livrent un duel à distance dans les Alpes pour récupérer le strapontin laissé libre par Pinot. "Il reste une belle dernière semaine pour m’exprimer", croit Vuillermoz. A Culoz, il aurait même pu jouer la victoire avec un peu plus de réussite : "En haut du grand Colombier, je bascule avec Pantano et je reste dans la roue de Reichenbach. Il a perdu un peu de temps et j’ai perdu contact, je n’ai jamais pu revenir, même si je n’étais pas très loin. En haut des lacets du Grand Colombier (au deuxième passage), il y avait cinq-dix secondes. On finit à quatre secondes (six en fait) de la victoire, c’est forcément frustrant dans une étape de haute montagne". Frustrant mais encourageant pour la fin du Tour et sans doute convaincant pour Bernard Bourreau en vue des JO.

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