Tour de France : la 14e étape pour Søren Kragh Andersen (Sunweb) après un final de folie
Au terme d'une étape animée par la Bora-Hansgrohe de Peter Sagan, déterminé à reprendre son maillot vert, le final dans les rues de Lyon avait des airs de classique italienne. Et il s’est avéré aussi fou que prévu, avec d'innombrables attaques dans les derniers kilomètres. A ce petit jeu, c’est le Danois Søren Kragh Andersen (Sunweb) qui a surpris tout le monde, en s’extirpant à 3 km de l’arrivée avant de passer la ligne seul. Primoz Roglic (Jumbo-Visma) garde lui son maillot jaune.
La Bora-Hansgrohe aux manettes
Fait rare sur la route du Tour, l’étape du jour reliait deux grandes villes françaises : Clermont-Ferrand et Lyon. Pour cela, il fallait forcément emprunter un parcours vallonné entre l’Auvergne, le Forez et les monts lyonnais. De quoi casser les jambes des sprinteurs, et ça, Peter Sagan l’avait bien compris. Alors le Slovaque a fait rouler ses coéquipiers dès le départ pour éloigner ses rivaux et surtout le maillot vert Sam Bennett (Deceuninck-Quick Step). Dès la courte côte du château d’Aulteribe (4e catégorie), l’Irlandais a été lâché par Sagan et ses hommes, qui ont ensuite maintenu un rythme élevé jusqu’au sprint intermédiaire de Courpière, afin que Sagan y prenne des points pour réduire son retard sur Bennett.
Autres victimes de la stratégie de la Bora, les deux échappés du jour : Stefan Küng (Groupama-FDJ) et Edward Theuns (Trek-Segafredo). Partis en début d’étape après plusieurs attaques, les deux hommes ont compté jusqu’à 5’’20 min d’avance au pied du col de Béal (2e caétogire), à 136 km de l’arrivée. Au sommet, Küng, après avoir distancé Theuns, n’en comptait plus que 3. Et pour cause : à la tête du peloton, la Bora-Hansgrohe avait de nouveau décidé de faire mal aux sprinteurs adverses en accélérant le tempo dans l’ascension, puis dans la descente. Trop pour Pierre Latour (AG2R La Mondiale), contraint à l’abandon.
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La Sunweb tout feu, tout flamme
Redoutable, l’équipe de Sagan atteignait son but à 78 km quand, après plusieurs kilomètres de poursuite, Sam Bennett et ses coéquipiers lâchaient l’affaire. Impuissant face au rythme de la Bora-Hansgrohe, Stefan Küng avait, lui, déjà été repris. A toute allure, le peloton filait vers Lyon et son final escarpé. Comme depuis le début de l’étape, la Bora-Hansgrohe était à la manœuvre, suivie de la Jumbo-Visma du maillot jaune Primoz Roglic, parfois relayée par la CCC de Greg Van Avermaet et Matteo Trentin.
Pour les mordus de pédale, cette configuration ressemblait étrangement à celle des fins de classiques, comme Milan-San Remo. Rien d’étonnant, puisque le tracé dans les rues de Lyon en avait aussi des airs avec la côte de la Duchère puis celle de la Croix-Rousse. Avant cela, c’est la Jumbo-Visma qui a accéléré le rythme pour préparer le terrain pour Wout Van Aert, alors que Marc Hirschi (Sunweb) et Julian Alaphilippe (Deceuninck-Quick Step) se replaçaient.
Comme prévue, la course s’est emballée dans la côte de la Croix-Rousse, avec des attaques venues de partout, de Benoot (Sunweb) à Alaphilippe et De Gendt (Lotto-Soudal), en passant par Hirschi (Sunweb) et Kamna (Bora-Hansgrohe). Peter Sagan a bien tenté de revenir ensuite, mais c’est finalement Søren Kragh Andersen (Sunweb) qui a réussi à s’échapper à 3 km de l’arrivée. Le Danois a profité d’un moment de flottement entre les favoris pour prendre une courte avance et finir en solitaire. A 26 ans, c’est sa première victoire sur un grand Tour.
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