Tour de France : les coureurs soulagés d'avoir dompté les pavés
Passée la ligne d'arrivée, les mines sont fermées, les visages noirs de boue, les maillots crasseux, les corps meurtris. Cette étape a fait mal, très mal, au peloton. Première victime du parcours entre Ypres et Arenberg, Chris Froome. Le vainqueur de l'épreuve de l'an dernier, favori a sa propre succession a chuté...deux fois ce mercredi avant même d'atteindre les pavés. La course est bouleversée.
Pour tous les autres coureurs qui ont rallié l'arrivée avec plus ou moins de fortune, c'est le soulagement qui prédomine. Soulagement d'avoir passé sans trop d'encombres, même si les chutes ont été nombreuses dans cette difficile étape, point fort de la première semaine du Tour.
"On pense juste à rester entier"
"C'était une étape historique" , explique Kévin Reza, coureur français de chez Europcar. Son leader, Pierre Rolland est lui aussi heureux d'avoir passé sans encombres après une étape difficile mentalement : "Sur le vélo, on pense juste à survivre et rester entier avec ses deux bras et ses deux jambes. Je préfère perdre deux minutes et avoir mes deux clavicules qu'être à la maison ce soir."
Neuf secteurs pavés étaient au programme, deux ont été supprimés par les organisateurs. Sur les autres, c'étaient un mélange de pavés et de boue, Une route glissante et dangereuse pour l'ensemble du peloton. "Je me suis demandé si je n'allais pas piquer les VTT de cyclotouristes venus voir la course" , dit dans un sourire fatigué le Français Romain Bardet qui a pu terminer la course sans dommage.
Mais cette journée n'a pas fait que des malheureux. Quelques coureurs ont apprécié, comme le Français Tony Gallopin par exemple a apprécié :
"C'était l'un de mes rêves de faire Paris-Roubaix sous la pluie, c'était une belle expérience et au final les conditions étaient risquées mais cela a fait du spectacle ."
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