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TOUR DE FRANCE | Les Pyrénées se dressent devant le peloton

Le peloton entame la dernière partie du Tour avec trois étapes redoutables dans les Pyrénées. Trois étapes durant lesquelles le Tour va se jouer. Nibali a toutes les cartes en main. Tout commence ce mardi avec la 16e étape.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Vincenzo Nibali, confortable maillot jaune © Maxppp)

Devant les coureurs ce n'est pas un mur qui se dresse, mais treize. Treize ascensions à effectuer dans les trois prochains jours. Les étapes pyrénéennes s'annoncent particulièrement compliquées pour le peloton avec, notamment, quatre cols hors catégorie au programme. Les noms de ces montagnes résument à eux seuls toute la légende de la Grande Boucle. Le Tourmalet, (jeudi), le col de Peyresourde et celui du Portillon (mercredi). Des cols mythiques où l'histoire du Tour s'est parfois écrite de la plus triste des manières. C'est dans la descente du Portet-d'Aspet - que les coureurs vont emprunter ce mardi - que Fabio Casartelli trouva la mort en 1995.

Ces trois rudes étapes pyrénéennes, placées en toute fin de Tour, sont particulièrement redoutées par les cyclistes. Les favoris savent qu'ils ne doivent pas se manquer. Vincenzo Nibali, le maillot jaune confortablement installé en tête du classement général va devoir repousser les attaques de ses poursuivants, Alejandro Valverde en tête.

L'Espagnol de la Movistar, deuxième au général, n'a pas abdiqué même s'il sait que tout ne dépend plus de lui :  "Nibali est le coureur le plus fort mais les Pyrénées sont dans la troisième semaine et tout le monde peut avoir des problèmes. S'il a un mauvais jour, il faudra en profiter. " Et Valverde n'est pas le seul à avoir de l'ambition. Les Français Romain Bardet (troisième au général), Thibaut Pinot (quatrième) ou Jean-Christophe Pérault (sixième) sont en embuscade.

Les Français doivent prendre du temps dans la montagne

La jeune garde française, Pinot et Bardet, sait que pour grimper sur le podium, elle devra frapper fort dans les Pyrénées. Il va absolument falloir gagner du temps en prévision du chrono de samedi. Les deux coureurs savent que ce contre-la-montre ne leur sera pas favorable face à des coureurs réputés meilleurs qu'eux dans cette discipline, Jean-Christophe Pérault donc, mais aussi l'Américain Tejay van Garderen qui pointe à la cinquième place du général. "Romain Bardet devra avoir deux trois minutes d'avance à Bergerac pour faire le chrono serein ", résume l'ancien coureur Gilbert Duclos-Lassalle.

Tout va donc commencer ce mardi, avec la plus longue étape du Tour entre Carcassonne et Bagnères-de-Luchon, 237 km de course. Pendant Pendant 149 km, le peloton traversera l'Aude et l'Ariège avec seulement deux difficultés de quatrième catégorie au menu. Presque une promenade de santé avant la première vraie difficulté de la journée, le Portet-d'Aspet (2e catégorie) suivi du col des Ares. Le peloton terminera par la montée (puis la descente) du monstre du jour, la port de Balès. Presque 12 km d'ascension à 7,7% de moyenne.  

 

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