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TOUR DE FRANCE | Pour le plaisir, ils grimpent les cols de légende

Sur tous les cols empruntés par le peloton, de (très) nombreux amateurs viennent quelques heures avant le passage de la course se tester sur les pentes. Une souffrance mais surtout un plaisir pour ces cyclotouristes.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Du monde sur les pentes du Tourmalet © RF/BS)

À Sainte-Marie-de-Campan, au pied du Tourmalet, des dizaines de cyclistes prennent une grosse inspiration avant de s'attaquer à la montée de ce col mythique. Peter, qui vient d'Australie, est venu avec une dizaine d'amis monter les cols de légende du Tour. Cette année, ils ont déjà affronté l'Alpe-d'Huez et le Port de Balès.

"J'ai à peine commencé à grimper le Tourmalet que je suis déjà fatigué, j'ai déjà chaud ", rigole Peter. "J'ai besoin d'une bière bien fraîche ", poursuit ce retraité. Une bière, il n'est pas prêt d'en boire une. Ce col est particulièrement long (17 km) et raide (7,4 % en moyenne). De quoi se faire bien mal aux jambes avant d'admirer le sommet et de se désaltérer donc.

"Un défi personnel"

  (Certains grimpent avec un peu plus d'aisance que d'autres © RF/BS)

Sur la route, trois heures avant le passage du peloton, ce sont des centaines de cyclistes qui pédalent à un rythme plus ou moins soutenu. Hommes, femmes, enfants, tous viennent repousser leurs limites sur les pentes arides du col pyrénéen. À trois kilomètres du sommet Pierre souffle : "Je suis avec un ami qui courageux est redescendu dans le village en dessous acheter à manger. On a atteint le sommet et on est redescendu pour attendre les coureurs. Franchement c'est super dur. C'est la première fois que je le fais, d'habitude je le grimpe l'hiver en télésiège ! "

"C'est vraiment un défi personnel ", explique-t-il . "J'ai mis 2h15 à monter. Mais avec mes 100 kilos, c'est une performance. Ca me booste un peu. Mais ce qui est sûr c'est qu'on ne peut pas se pointer ici sans avoir rouler un peu et s'être entraîné. "

L'autoroute du sud un jour de grand départ

  (Les gendarmes obligés de gérer les cyclistes au sommet du Tourmalet © RF/BS)

Le haut du sommet ressemble à l 'autoroute du sud un jour de chassé-croisé des vacances d'été. Impossible de l'atteindre tant les vélos sont nombreux. Les gendarmes présents tentent de faire régner un semblant d'ordre tandis que ceux qui ont atteint les hauteurs se félicitent en anglais, français, espagnol, japonais...Toutes les nationalités sont représentées.

Philippe et Jean-Yves viennent de Loire-Atlantique. Ils posent le pied à terre avec un très large sourire aux lèvres heureux d'avoir dompté le Tourmalet après avoir franchit l'Aspin quelques heures avant : "Ce n'est pas la première fois que je le grimpe pour voir le Tour mais là c'est génial. La dernière fois, on avait eu tellement froid. Aujourd'hui il fait beau, c'est extra. Après, quand on rentre chez nous faire du vélo, ça semble un peu fade parce que c'est plat. "

Après la montée, il reste fatalement la descente... sauf pour ceux qui sont venus avec un tour-opérateur qui les attend quelques kilomètres en contrebas avec un minibus. La descente, très technique, n'est pas forcément au goût de tous les cyclistes. "Je suis trop raide dans les virages ", explique Sébastien qui regarde la vallée avec un air dubatif. Il lui reste plus de cinquante kilomètres avant de rejoindre son hôtel à Lourdes...

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