TOUR DE FRANCE | Pour qui bat le cœur du public français ?
Pas un kilomètre sans qu'un drapeau français ne flotte à l'horizon. Depuis le début du Tour de France 2014, le public tricolore vient en nombre applaudir les coureurs. Et plus les étapes avancent, plus les drapeaux se font nombreux, accompagnés de pancartes à la gloire des coureurs tricolores.
Les bonnes performances des Bleus sur cette 101e édition du Tour de France y sont pour beaucoup. Et la "génération 90", représentée par Thibaut Pinot (3e au général) et Romain Bardet (5e au général) a la cote. "Je verrais bien Bardet gagner. Avec Pinot, on dirait qu'ils en veulent. Ils peuvent faire quelque chose ", explique Nicolas qui est venu du Pas-de-Calais et qui s'est installé au pied du col du Portet-d'Aspet pour suivre la course.
"Jeune et mignon"
Michel adhère et voit dans l'émergence de ces nouveaux coureurs un signe rassurant et encourageant : "On a le souvenir de Bernard Hinault qui attaquait beaucoup. Ensuite les Français étaient moins bien. Maintenant les nouveaux sont de bons battants. Et par rapport aux années Armstrong où le dopage a nivelé par le bas le cyclisme, le Tour s'est assaini. "
Un peu plus haut dans la montée, Christophe soutient aussi Romain Bardet. Et pour une raison simple, pas vraiment sportive : "Je m'appelle Bardet comme lui. On est peut-être parents éloignés puisque je suis aussi Auvergnat. Mais s'il gagne le Tour, je dirais qu'on est cousin" , rigole-t-il. "Et en plus il est jeune et mignon ", renchérit Marielle à ses côtés.
Les "anciens" toujours très appréciés
Mais les nouveaux n'ont pas vraiment remplacé les anciens dans le cœur des fans. Les pancartes d'encouragements à destination de Thomas Voeckler ou Pierre Rolland sont encore plus nombreuses que celles en l'honneur de Romain Bardet ou Thibaut Pinot.
Sur son camping-car, Bruno, venu sur la route du Tour avec ses filles – Typhanie Rachel, Lisa et Sarah – a pendu un drap "Allez Rolland et Voeckler". "On aime bien leur tempérament, détaille Bruno, mais on est quand même très fiers de la nouvelle génération. Mais bon, on pouvait pas les mettre, la pancarte est trop petite...ca viendra plus tard ", explique le père de famille. Son aînée, Typhanie, ne peut qu'être d'accord. Elle soutient Voeckler mais sans grande conviction :
"C'est papa qui choisit les gens car il connaît mieux que nous. "
Pour ne pas choisir, Valentin a trouvé la solution. Sa pancarte est réversible. D'un côté un "Allez Rolland", de l'autre "Allez Pinot". "Rolland je l'aime depuis toujours et Pinot je l'aime bien depuis cette année parce qu'il est bien au général ", raconte le jeune garçon qui, à sept ans, connaît déjà le vélo sur le bout des doigts.
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