Tour de France : Roglic et Pogacar au sommet, Bernal et Quintana hors course… le baromètre des leaders après la 15e étape
• Ils ont impressionné
Vainqueur au sommet du Grand Colombier, Tadej Pogacar (UAE Emirates) s’est offert une deuxième victoire sur ce Tour de France 2020, après celle acquise à Laruns lors de la 9e étape. Une nouvelle fois, il a surgi au sprint au nez et à la barbe de son compatriote Primoz Roglic (Jumbo-Visma). Pour l'instant vêtu du maillot blanc, nul doute que le jeune slovène de l’équipe UAE en vise un autre.
Mais pour l’heure, ce maillot jaune est solidement installé sur les épaules de l’autre Slovène, Primoz Roglic. Battu sur la ligne par son jeune compatriote, le leader du classement général n’a pas masqué sa déception à l’arrivée, avouant même que Pogacar était plus fort aujourd’hui. Il n’empêche que malgré cet échec sur la ligne, Roglic et surtout son équipe, ont impressionné dans l’ascension finale, faisant exploser le peloton. Mais la question se pose toujours : Roglic pourra-t-il attaquer pour définitivement écarter la concurrence ?
Autre maillon fort du jour : Richie Porte (Trek-Segafredo). A 35 ans, l’ancien coéquipier de Christoper Froome à la Sky est de retour à son meilleur niveau après des années de malchance. Pour preuve : il était aujourd’hui le dernier à suivre les deux Slovènes dans le final de l’étape, s’autorisant même une attaque pour lancer le sprint. Troisième du jour, Richie Porte remonte ainsi à la 5e place du général et n’abandonne pas ses rêves de jaune.
• Ils se sont accrochés
Dans l’emballement final orchestré par la Jumbo-Visma, une autre équipe a réussi à tirer son épingle du jeu. Une équipe habituée à jouer les premiers rôles sur le Tour, mais discrète depuis le départ de Nice : la Movistar. L’écurie espagnole a en effet placé deux coureurs dans le top 10 : son leader Enric Mas, 4e du jour, et l’éternel Alejandro Valverde, 10e du haut de ses 41 ans. De là à nourrir des ambitions au classement général pour la Movistar ? Peut-être pour Mas, 8e à 3’15 minutes de Roglic.
Lui ne fait plus partie de la Movistar, mais aujourd’hui il a aussi tenu son rôle jusque dans le dernier kilomètre : Mikel Landa. Le leader espagnol de l’équpe Bahraïn-McLaren s’est accroché au train de la Jumbo-Visma, avant d’aller chercher la 7e place de l’étape. Dans sa roue, Rigoberto Uran (EF Pro Cycling) est l’autre grand gagnant de la journée puisque le Colombien remonte sur la troisième marche du podium. Enfin, Adam Yates (Mitchelton-Scott) et Miguel Angel-Lopez (Astana) ont eux aussi passer l’étape au chaud dans la roue de la Jumbo. Quatrième au sommet du Grand Colombier, le leader colombien d’Astana se replace en embuscade au pied du podium du classement général.
• Ils ont dit adieu au maillot jaune
Qui dit Grand Colombier ne dit pas forcément grands colombiens. Si Rigoberto Uran et Miguel Angel-Lopez ont assuré (voir plus-haut), les deux grands perdants de la journée sont leurs compatriotes Nairo Quintana et surtout Egan Bernal. Le tenant du titre, 3e au départ de Lyon, a totalement craqué dans l’ascension finale. Lâché à 13km de l’arrivée, Bernal a été attendu par plusieurs coéquipiers, mais cela n’a pas suffi. Son regard traduisait sa détresse et annonçait la suite : un retard de 7’20 minutes à l’arrivée sur Roglic. De quoi l’éjecter du top 10 vers la 13e place avec 8 minutes de retard.
Nairo Quintana a connu pareil destin sur les pentes jurassiennes, même s’il a légèrement mieux limité les dégâts. Cinquième ce matin, le leader d’Arkea-Samsic pointe ce soir à la 9e place du général, et affiche plus de 5 minutes de retard sur Roglic. Les deux stars colombiennes devront être grands, très grands sur les pentes des Alpes pour espérer renverser une situation plus que compromise. Côté Français, Guillaume Martin a lui aussi passé un mauvais dimanche, concédant plus de 3 minutes au vainqueur du jour. Le leader de la Cofidis est 11e au général avec 6’45 minutes de retard.
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