Tour de France : Wout Van Aert vainqueur au sprint d'une drôle de 5e étape
Drôle de scène sur la route du Tour de France en ce mercredi 2 septembre. Si le final a été classique avec une victoire de Wout Van Aert (Jumbo-Visma) à l’issue d’un sprint massif, le reste de l’après-midi a été des plus inhabituel. Pour la première fois depuis que la Grande Boucle est télévisée, il n’y a pas eu d’échappée entre Gap et Privas pour cette sixième étape. Une scène que l’on n’avait plus l’habitude de voir depuis que les sponsors insistent pour que les coureurs s’illustrent dans une échappée pour afficher les couleurs des marques devant les caméras. Rien de tout cela ce mercredi.
Les sprinteurs cadenassent l’étape
Au lendemain de la première arrivée au sommet de ce Tour, le peloton est resté bien sage. Bien décidées à ne pas laisser partir d’échappée sur cette étape, l’une des rares vraiment destinées à un sprint massif, les équipes de sprinteurs ont verrouillé la course. Ajoutez à cela un départ en côte à la sortie de Gap et un vent souvent de face et vous obtenez cette scène inhabituelle : alors que Christian Prudhomme agite le drapeau du départ réel, aucun coureur n’attaque le peloton.
A ce moment, les équipes de sprinteurs ont déjà pris les commandes, notamment la Bora-Hansgrohe de Peter Sagan et la Lotto-Soudal de Caleb Ewan. Après 5 km à petit trot, Kasper Asgreen (Deceuninck-Quick Step) a bien tenté une attaque, la seule de la journée. Mais le Danois a vite été rattrapé par Thomas De Gendt (Lotto-Soudal), venu le ramener dans le peloton. Le ton était donné. Dans un peloton décontracté, le temps était au bavardage et à l'amusement. Une ambiance habituellement réservée à la dernière étape et aux boucles sur les Champs Elysées.
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A 135 km de l’arrivée, le sprint intermédiaire de la journée était donc attendu, avec l’espoir qu’il lance enfin la journée. Mais après la victoire de Sam Benett (Deceuninck - Quick Step) devant un Peter Sagan (Bora-Hansgrohe) poussif, les prétendants au maillot vert sont rapidement rentrés dans le peloton. A petite allure, ce peloton apathique se dirigeait à travers le Gard puis l’Ardèche. Une caméra surprenait même Romain Bardet (AG2R La Mondiale) en train de bailler.
Tentative de bordure dans le final
Même le vent annoncé autour de Montélimar n’a pas malmené un peloton qui s’est toutefois agité à ce moment-là, craignant des bordures. Seul Benoît Cosnefroy (AG2R-Ma Mondiale) a jailli par deux fois du peloton, en haut des deux difficultés du jour, pour conforter son maillot à pois de deux points. Pas de quoi être élu combatif du jour, puisque c’est Wout Poels, blessé mais toujours là, qui l’a reçu à ce titre.
A 8 km de l’arrivée, c’est finalement Ineos-Grenadier qui a tenté une bordure dans l’approche, très technique, de Privas. Mais la tentative des coéquipiers d’Egan Bernal n’a pas eu les effets escomptés, et les équipes de sprinteurs ont repris leur place. Dans le final, le faux plat ascendant a écrémé le peloton et écarté plusieurs sprinteurs. Mais pas Wout Van Aert (Jumbo-Visma). Libéré de son rôle de coéquipier pour la journée, le Belge n’a pas laissé passer sa chance et répondu présent, alors qu’il était attendu. Sa deuxième victoire sur le Tour après celle à Albi en 2019.
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