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Tour de la Provence : Ivan Sosa et Ineos piègent Alaphilippe

Sur les pentes du Mont Ventoux, Ivan Sosa (Ineos-Grenadiers) est allé s’imposer samedi 13 février lors de la troisième étape du Tour de la Provence entre Istres et le Chalet Renyard, qui a finalement pu aller à son terme malgré d’importantes chutes de neige. Le coureur colombien s'empare de la tête du général devant son coéquipier Egan Bernal et Julian Alaphilippe, troisième de l'étape mais pris au piège par la stratégie de l'équipe britannique.
Article rédigé par Théo Gicquel
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Julian Alaphilippe lors du Tour de la Provence. (LAURENT LAIRYS / LAURENT LAIRYS)

L’étape-reine de ce Tour de la Provence au casting XXL avait bien failli être raccourcie en raison d’importantes chutes de neige sur le Mont Ventoux dans la soirée du vendredi 12 février. Finalement, il n’en a rien été, et les coureurs ont pu aller jusqu’à l’arrivée prévue au Chalet Reynard samedi, lors de la troisième étape. Et sur les pentes embrumées du Mont Chauve, c’est Ivan Sosa (Ineos Grenadiers) qui a été le plus fort. Le jeune colombien (23 ans) est allé s'imposer en solitaire après avoir porté son attaque à moins de cinq kilomètres de l'arrivée, concluant une partie de poker menteur savamment orchestrée par son équipe pour surprendre les favoris.

Le double vainqueur du Tour de Burgos en 2018 et 2019 a su profiter de l’important travail de son équipe sur les pentes du Géant de Provence, qui a contrôlé puis repris les six fuyards du jour – Cousin et Gaudin (Total-Direct Energie), Bagioli (B&B Hotels), Louvet (St Michel-Auber 93), Vermeersch (Lotto-Soudal) et Fedeli (Delko) – à quelques encablures du pied de l'ascension. Eddie Dunbar et Ivan Sosa ont ensuite fait craquer les leaders les uns après les autres, notamment Alexey Lutsenko (Astana) ou Warren Barguil (Arkéa-Samsic).

Alors que tous semblaient attendre une attaque du vainqueur du Tour de France 2019, dernier étage de la fusée Ineos-Grenadiers, c’est finalement son compatriote Sosa qui est sorti à 4,5 kilomètres de l’arrivée, plantant tout le monde dans le bitume. En premier lieu, Julian Alaphilippe (Deceuninck-Quick-Step), pourtant à l’affût dans un groupe réduit à une dizaine de coureurs. 

Alaphilippe surpris par Sosa et Bernal

Après avoir usé son coéquipier Mauri Vansevenant, le Français s'est résolu à tenter de boucher le trou à 3,3 kilomètres de l’arrivée en compagnie d'Egan Bernal. Pris au piège entre les deux Colombiens de la même équipe, le champion du monde s’est fait surprendre par la stratégie d’Ineos mais a rassuré sur son état de forme notamment après sa chute dans le final de la veille. Bernal s'est même permis le luxe d'attaquer le Français sur la fin, frustrant le puncheur de l'équipe belge. 

Au final, Sosa remporte sa douzième victoire en carrière, sans doute la plus belle, et devance sur le podium de l'étape son coéquipier Bernal (+15 s) et Alaphilippe (+18 s). Il chipe logiquement de la tunique de leader du classement général à Davide Ballerini (Deceuninck-Quick-Step), lâché dès les premières rampes. Au général, le podium est identique : Sosa devance son compatriote de 19 secondes et Alaphilippe de 21 secondes. Dimanche, la quatrième et dernière étape entre Avignon et Salon-de-Provence ne comptera que trois difficultés de troisième catégorie.

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