Trentin coeur de Lyon
Enfin ! Après plusieurs tentatives infructueuses depuis le départ de cette édition 2013, une échappée a enfin réussi à résister au retour du peloton des affamés du sprint. A la grande différence de ses malheureuses devancières, celle-ci n'était pas composée de quatre ou cinq courageux fuyards mais d'une véritable armada de 18 baroudeurs. Cette foi, l'union a fait la force. Il faut aussi avouer qu'après une tentative de résorber l'écart, le peloton a ensuite rapidement baissé pavillon, sans doute dans l'optique de préserver des forces avant le monstre d'étape qui les attend demain : 242 kilomètres et le Mont Ventoux pour finir. En revanche, pour un succès tricolore, il faudra attendre. Mais le coup est passé près, très prés...
La grande évasion
Formée en plusieurs temps dès les premiers kilomètres, l'échappée belle était composée d'éléments aussi disparates que motivés : Andrew Talansky (Garmin), Jan Bakelants (RadioShack), Tejay Van Garderen (BMC), Cyril Gautier (Europcar), Arthur Vichot (FDJ.fr), Jens Voigt (RadioShack), Michael Albasini (Orica), Marcus Burghardt (BMC), Pavel Brutt (Katusha), Simon Geschke (Argos), David Millar (Garmin), Julien Simon (Sojasun), José Joaquin Rojas (Movistar), Lars Bak (Lotto), Matteo Trentin (OPQS), Imanol Erviti (Movistar), Blel Kadri (Ag2r) et Egoitz Garcia (Cofidis). Collaborant parfaitement, et résistant à la tentative de raccrochement de wagons signée Hoogerland et Cunego, les 18 hommes attendaient les 15 derniers kilomètres pour en découdre et jouer leur carte personnelle.
Simon tutoie l'exploit
David Millar et Jens Voigt, écrasés par la chaleur (et le poids des ans ?), étaient les premiers à céder. Dans le même temps, Julien Simon prenait la poudre d'escampette juste avant la dernière difficulté du jour, la côte de la Croix Rousse. Derrière le coureur Sojasun, les échappés se regardaient en chien de faïence et laissaient le Français prendre quelques mètres. Qui devenaient rapidement des centaines de mètres. Dans des rues lyonnaises envahies par des hordes de spectateurs, Simon, pour son premier Tour de France, donnait tout ce qu'il avait, prenant tous les risques dans les virages. Hélas pour lui, il était repris à la flamme rouge par ses ex-compagnons et c'est Matteo Trentin, à la pointe de vitesse supérieure, qui réglait le sprint devant Albasini et Talansky. Il faudra donc attendre attendre pour voir un coureur français s'imposer sur ce Tour 2013... L'Italie, elle, renoue avec un succès qui la fuyait depuis 2010 et la victoire d'Alessandro Petacchi.
Vidéo: la victoire de Trentin
Vidéo: Simon n'a pas de regret
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.