A 19 ans, Tanguy Turgis entre dans les annales de l'Enfer du Nord
Il fêtera ses 20 ans dans un peu plus d’un mois et vient de parcourir les 257 longs kilomètres de Paris-Roubaix. Tanguy Turgis, stagiaire avec l’équipe continentale de Cofidis il y a un an, peut savourer sa performance. Dans le Vélodrome roubaisien, où Peter Sagan a levé les bras 12 minutes avant lui, le jeune français arrive dans la roue de son frère Jimmy, comme un symbole.
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“C’était un grand moment d’arriver avec lui”, déclarait-il. Côté français, seul Marc Sarreau, 26e, termine devant Turgis. Il pourrait se réjouir de cela, mais le coureur précoce préfère s’inquiéter du niveau du cyclisme français : “C’est dommage d’être le deuxième français en faisant 42e. Ce n’est pas normal”
Lucide et audacieux, le coureur de Vital Concept l’a aussi été sur la route, se permettant une virée à l’avant du peloton à la sortie de la Trouée d’Arenberg. “Le plaisir a été réel. J'ai eu le sourire aux lèvres devant cette ferveur alors que j'étais complètement frit. Je vais garder ce souvenir d'avoir été encouragé comme jamais” appréciait-il quelques minutes après son arrivée.
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Tanguy Turgis aurait pu aller plus haut que sa 42e place si une crevaison à 50 kilomètres de Roubaix ne l’avait pas freiné. “Il y avait moyen de rentrer dans les 30 premiers. C’était largement possible même. Mais bon, les crevaisons sur Paris-Roubaix…” analyse-t-il.
A 19 ans et 10 mois, il est le plus jeune coureur depuis le Belge Roger Gyselinck en 1939, à venir à bout de l’Enfer du Nord. “Bien sûr, finir Paris-Roubaix, c’est bien. Mais je savais que j’étais capable de faire un petit truc sympa et pas me contenter d’essayer de finir la course”. Tanguy Turgis est ambitieux. En ce dimanche nordiste où les pavés ont rythmé sa journée, le Français a pris rendez-vous avec l’avenir.
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