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Amstel Gold Race : Benoît Cosnefroy battu par Michal Kwiatkowski dans un final amer

Le coureur français d'AG2R Citroën a été battu à la photo finish pour un boyau après avoir été annoncé vainqueur dans un premier temps.

Article rédigé par franceinfo: sport, Loris Belin
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Benoît Cosnefroy (AG2R Citroën) battu à la photo finish sur l'Amstel Gold Race par Michal Kwiatkowski (Ineos Grenadiers), le 10 avril 2022  (ERIC LALMAND / BELGA MAG / BELGA via AFP)

Benoît Cosnefroy n'est pas près d'oublier l'Amstel Gold Race 2022. Le coureur français de 26 ans a été déclaré vainqueur de l'épreuve dimanche 10 avril, avant d'être finalement déjugé par la photo finish. La victoire revient à Michal Kwiatkoswki (Ineos Grenadiers) dans un sprint à deux haletant, remporté d'un boyau. Le Polonais s'impose pour la deuxième fois de sa carrière sur la classique néerlandaise, sept ans après son premier succès. Mais le final et un dénouement crève-cœur pour Cosnefroy resteront comme le principal souvenir du jour. Et il est bien cruel.

Que c'est cruel pour Benoît Cosnefroy ! Alors que le Français était annoncé vainqueur dans un premier temps, c'est finalement Michal Kwiatkowski qui s'impose grâce à la photo finish. Terrible ascenseur émotionnel pour le coureur d'AG2R Citroën.
Amstel (H) : Michal Kwiatkowski s'impose d'un souffle devant Benoît Cosnefroy ! Que c'est cruel pour Benoît Cosnefroy ! Alors que le Français était annoncé vainqueur dans un premier temps, c'est finalement Michal Kwiatkowski qui s'impose grâce à la photo finish. Terrible ascenseur émotionnel pour le coureur d'AG2R Citroën.

Comment sur une course considérée comme "le sixième monument" du cyclisme peut-elle en arriver à un tel scénario, plus proche de l'amateurisme que d'un grand rendez-vous ? Comme en 2021, l'Amstel Gold Race a offert un dénouement au couteau, une arrivée jugée pour quelques centimètres, et un imbroglio cruel sur la photo finish. 

Pour quelques centimètres

Benoît Cosnefroy semblait pourtant avoir tout bien fait ce dimanche. Le puncheur normand avait su prendre les bonnes roues dans le redoutable Keutenberg, à 35 kilomètres de l'arrivée. L'endroit choisi par l'équipe Ineos Grenadiers et par un Michal Kwiatkowski déjà déchaîné pour procéder à un premier écrémage. Ils n'étaient alors déjà plus que onze à être dans le bon wagon, avec le coureur AG2R Citroën comme dernier représentant tricolore. Puis Cosnefroy a su sentir le bon coup à un peu moins de vingt kilomètres de l'arrivée pour s'en aller seul à la poursuite de Kwiatkowski. 

Le duo n'a plus été repris jusque dans la dernière ligne droite interminable, qui avait vu Wout van Aert souffler le bouquet à Tom Pidcock dans des circonstances similaires, ou encore van der Poel signer son acte de naissance en 2019 grâce à un retour tonitruant sur Julian Alaphilippe dans les deux derniers kilomètres. Une ligne droite qui a souvent fait et défait rêves et espoirs, comme ce dimanche pour Benoît Cosnefroy, auteur d'un sprint presque parfait en lançant en premier avant de lutter pendant 200 mètres. A l'expérience, Kwiatkowski a su faire la différence d'un dernier coup de rein. Avant la grande désillusion et le mic-mac des organisateurs, qui ont contraint le clan tricolore à une joie aussi intense qu'écourtée.

Le Polonais Michal Kwiatkowski (à droite) s'impose d'un boyau devant le Français Benoit Cosnefroy.  (MARCEL VAN HOORN / ANP)

Derrière, les autres cadors n'ont pas su pour renverser la situation. Craint par les autres prétendants, Mathieu van der Poel n'avait pas les jambes qui lui avaient permis de remporter le Tour des Flandres dimanche dernier. Autour de lui, les Stefan Küng, Marc Hirschi et autres Kasper Asgreen n'ont pas tenté leur chance. Seul Tiesj Benoot a osé, lui offrant la troisième place du jour et d'un drôle de podium. Benoît Cosnefroy a gardé le sourire. Il n'aura au moins pas tout perdu aux Pays-Bas, confirmant qu'il peut être un acteur qui compte dans ces Classiques, deux ans après avoir déjà pris la deuxième place de la Flèche Wallonne. Cela tombe bien, son édition 2022 n'est plus que dans dix jours.

Cosnefroy ne succédera pas à Bernard Hinault, dernier vainqueur français de l'Amstel Gold Race en 1981. Mais sa deuxième place complète un beau début de printemps de classique pour le cyclisme tricolore après les places d'honneur de Christophe Laporte sur Gand-Wevelgem et le Grand Prix E3 (2e), de Valentin Madouas 3e du Tour des Flandres ou encore d'Anthony Turgis, deuxième de Millan – San Remo. Les courses d'un jour se suivent mais ne se ressemblent pas pour le coureur de la formation TotalEnergies, contraint à l'abandon ce dimanche après une chute, à une semaine de Paris-Roubaix dont il est attendu comme un des outsiders.

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