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Bouhanni, Démare, Gallopin, ces Bleus qui rêvent de Milan-Sanremo

Français, où êtes-vous ? Il y a 20 ans, Laurent Jalabert levait les bras sur la via Roma. Le Mazamétain apportait la 12e victoire française dans Milan – Sanremo. Depuis, à part un podium pour Magnien en 1998, c'est le néant. En plein renouveau, le cyclisme tricolore n'a pas tiré un trait sur la Classicissima. On en rêve, Gallopin, Démare et Bouhanni aussi.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Nacer Bouhanni (Cofidis) y goûte enfin

Il rongeait son frein depuis trop longtemps. En filant chez Cofidis pour jouer sa carte, Nacer Bouhanni savait qu'il pourrait enfin satisfaire son appétit de Milan – Sanremo. Dimanche, le sprinteur fera ses grands débuts dans la Primavera à 24 ans. L'an dernier, l'Italie lui avait bien réussi avec trois étapes sur le Giro et le classement par points à Rome. Là, tout se jouera sur une journée avec la distance, la météo, la concurrence. Beaucoup de paramètres pour un "novice". "Je suis allé plusieurs fois à Nice pour reconnaître le parcours, a expliqué Bouhanni sur Magnum La Radio. C'est une course de plus de 300 km (293 km en réalité, ndlr) et il faut des hommes forts dans le final. S'il y a 20-25 coureurs qui arrivent au sprint, ce sera le grand maximum. La forme est là. Personne ne se fait de cadeau mais j'espère qu'il y aura une ouverture."

Arnaud Démare (FDJ) dans l'incertitude

Avec une équipe FDJ entièrement à son service, Arnaud Démare aborde Milan – Sanremo presque dans un fauteuil. Usante, la classique italienne demande économie, stratégie et ruse pour arriver sur l'arrivée, de retour via Roma, dans les meilleures conditions. 129e en 2013 puis 34e en 2014, Démare est enfin prêt à jouer un rôle dans le money-time. A condition d'avoir les jambes, ce que son Paris-Nice n'a pas montré. Dans un état grippal, il a abandonné le vendredi. Sa forme en dents de scie suscite les interrogations. Lui n'est pas inquiet.  "Il y a deux ans, je n’avais pas gagné avant la mi-avril", expliquait-il dans le Courrier Picard de mercredi. Face aux Kristoff, Greipel, Degenkolb, Cavendish, Sagan et Matthews, Démare ne prétend pas disputer la victoire. "A Milan–San Remo, je voudrais arriver dans le groupe pour la gagne." Pourquoi s'arrêter là?

Tony Gallopin (Lotto-Soudal) l'électron libre

Quand on a évolué deux saisons dans la roue de Fabian Cancellara, on a les classiques tatoués au cœur. D'autant plus quand on vient d'une grande famille cycliste comme les Gallopin où la tradition des grandes messes du vélo a été inculquée dès le plus jeune âge. A maturité chez Lotto-Soudal, Tony Gallopin veut briller sur ces monuments du cyclisme. "Il s’agit toujours d’une course spéciale, je l’adore, dit-il au sujet de Milan-Sanremo. Il s’agit d’une course assez ouverte, où tout est possible." Malgré la présence du redoutable sprinteur allemand André Greipel dans son équipe, Gallopin aura le champ libre pour attaquer avant le sprint final. "Si Greipel est à l'avant après la Cipressa et le Poggio, il n'y aura pas d'hésitation et nous jouerons sa carte, indique le manager de Lotto-Soudal Marc Sergeant. Aussi bien Tony Gallopin que Jürgen Roelandts devront tenter leur chance et s'échapper lorsque des hommes comme Fabian Cancellara ou Peter Sagan passeront à l'offensive." A Gallopin de saisir sa chance. Il l'a fait sur Paris-Nice, il peut le refaire.

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