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Démare, la tête et bientôt les jambes

En terminant à la 12e place de son deuxième Paris-Roubaix chez les professionnels, Arnaud Démare (FDJ.fr) a prouvé qu'il était un vrai espoir tricolore sur ce terrain. A 22 ans, le premier Français de cette édition a pu constater avec lucidité qu'il manquait "de force. Quand ils mettent en route, je manque de force, de cuisses, pour suivre les meilleurs à 20km de l’arrivée." Mais il a le potentiel pour briller ici à l'avenir.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
 

"Mon but est de prendre de l’expérience." Voilà ce qu'Arnaud Démare disait samedi, à la veille de son deuxième Paris-Roubaix chez les professionnels. "Aujourd'hui, c'est une bonne formation pour sa ténacité et son abnégation", résumait Martial Gayant, directeur sportif dans son équipe de la FDJ.fr. "Sur le physique, il a appris qu’il avait le niveau et le potentiel pour. Il faut encore plus de maturité, d’expérience, des placements à soigner, plein de petites bricoles. A la sortie ça fait la différence", analysait Marc Madiot, le patron de la formation française, ancien double vainqueur de l'épreuve.

Comme l'an dernier, Arnaud Démare n'a pas été servi par la chance. "Je peux être satisfait, même si j’ai été malchanceux avec deux crevaisons et une petite chute sans gravité. J’ai essayé de rester zen. Mickaël Delage, un homme d’expérience, avec Murilo Fischer, ont su me calmer, me faire patienter." Martial Gayant regrettait néanmoins que son coureur "se (soit) presque découvert pour rentrer". Malgré ces coups du sort, le sprinteur était avec les meilleurs dans les 40 derniers kilomètres, remplissant l'objectif qu'il s'était fixé: "Ce n'est pas tant la place que le fait de terminer à moins d'une minute du vainqueur. C’est juste du placement. La course, je la sens. Il faut me laisser du temps pour prendre de la cuisse. C’est mon 2e Paris-Roubaix. Vu mon expérience, je suis content de ce que j’ai fait. Avec un grand Tour, je peux prendre de la force et arriver plus fort l’année suivante."

Pour lui, plus que le manque de chance, la course a révélé autre chose: "Je manque de force. Je l’ai senti. Quand ils mettent en route, je manque de force, de cuisses, pour suivre les meilleurs à 20km de l’arrivée." Martial Gayant se veut très optimiste: "Ca se joue à pas grand-chose. C'est de bonne augure. Arnaud est un homme de classiques. Il est jeune, il manque encore de maturité." 

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