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Dopage: Coup dur pour le cyclisme français avec le cas Mondory

Le contrôle positif à l'EPO de Lloyd Mondory révélé mardi porte une ombre sur l'équipe AG2R et le peloton. "J'ai honte", a confié Vincent Lavenu, le manager de l'équipe française.
Article rédigé par franceinfo
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Lloyd Mondory sur les pavés de Paris-Roubaix en 2010.  (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

Il y a des jours comme ça dans une vie où tout est noir. Le sport français a connu une journée pourrie mardi avec le décès de trois sportifs de haut-niveau dans un crash d'hélicoptère en Argentine. Forcément touchée par ce drame, la famille du cyclisme a accueilli avec fatalisme une deuxième mauvaise nouvelle avec l'annonce du contrôle positif à l'EPO de Lloyd Mondory, le sprinteur français de l'équipe AG2R, en fin d'après-midi.

C'est l'Union cycliste internationale (UCI) qui a révélé l'information. Mondory, âgé de 32 ans, a subi ce contrôle inopiné le 17 février dernier. "J'ai honte, j'ai honte, j'ai honte", a réagi Vincent Lavenu, manager de  l'équipe française, dévasté par la nouvelle après l'arrivée de la deuxième étape de Paris-Nice à Saint-Amand-Montrond. "J'ai un sentiment de trahison, ça fait douze ans qu'il est avec nous, l'équipe va être salie", a ajouté le responsable de l'une des deux formations françaises présentes en première division (WorldTour).

"Ses explications ne me conviennent pas"

Le contrat de Mondory avait été prolongé en juillet dernier jusqu'à fin 2016 par Vincent Lavenu, découragé par la nouvelle: "Je n'en peux plus, trop de travail,  trop d'investissement. Ma vie, c'est le vélo. Quand l'UCI appelle, on a toujours la hantise (de ce genre d'information)". Le manager a fait front par la suite: "Il ne faut pas que l'équipe  s'arrête. Car il y a des gens qui valent le coup, des sponsors exemplaires, et 70 familles qui dépendent de nous. Tout peut arriver: le pire serait que l'équipe explose."

Vincent Lavenu a ajouté avoir eu son coureur par téléphone: "Il était en  pleurs. Mais ses explications ne me conviennent pas. J'espère qu'il aura le  courage de dire la vérité et de ne pas se réfugier derrière de fausses excuses." Mondory est le premier coureur français membre d'une équipe WorldTour positif à l'EPO depuis son ex-coéquipier Steve Houanard en 2012.

"J'ai mal à mon vélo"

Certains coureurs français ont aussi réagi à ce nouveau coup dur qui porte atteinte à l'image de leur sport. "J'ai mal à mon vélo", a notamment écrit Anthony Geslin sur son compte Twitter. "Un soutien à l'ensemble de la structure AG2R La Mondiale qui ne mérite surtout pas d'être associée à ce cas déplorable", a lui commenté le coureur Clément Chevrier (IAM), toujours sur le réseau social. 

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