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Flèche Wallonne : Une course de côte est-elle vraiment inévitable ?

Cannibalisé par le Mur de Huy, le parcours de la Flèche Wallonne est presque devenu anecdotique jusqu'au pied de la dernière ascension. Cette année, les organisateurs l'ont musclé avec l'espoir que la course ne se résume pas une explication sur la seule dernière côte.
Article rédigé par Christophe Gaudot
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
  (ERIC LALMAND / BELGA MAG)

En 2003, Igor Astarloa a réussi deux prouesses. La plus surprenante, celle de devenir Champion du monde à Hamilton (États-Unis) alors qu’il n’était qu’au mieux un outsider. La plus historique ensuite, celle de remporter la Flèche Wallonne en solitaire après une attaque décisive à une dizaine de kilomètres de l’arrivée. Depuis, la course se résume à une course de côte sur le Mur de Huy. Une fatalité ? Peut-être pas.

Ereffe, Cherave, Huy. Ereffe, Cherave, Huy. Ereffe, Cherave, Huy. Cet enchaînement, les coureurs de la 83e édition de la Flèche Wallonne vont devoir l’apprendre par coeur. Ils y seront, quoiqu’il arrive, contraint par le parcours mais mieux vaut savoir à l’avance ce qui vous attend. Après le double enchaînement de ce tryptique en 2018, les organisateurs ont ajouté une dose supplémentaire pour 2019. Bilan, il faudra s’avaler pas moins de neuf côtes dans les 74 derniers kilomètres du parcours, soit une difficulté tous les huit kilomètres et demi, ou presque. De quoi donner des idées à des coureurs ambitieux ?

Van der Poel va-t-il donner des idées ?

L’enchaînement côte d’Ereffe (2,1 km à 5%), côte de Cherave (1,3 km à 8,1%) et Mur de Huy (1,3km à 9,6%) est un beau terrain de jeu pour ceux qui veulent contester au duo Alaphilippe-Valverde la suprématie sur la deuxième ardennaise de la semaine. On pense à des bons puncheurs comme Jakob Fuglsang, 4e à l’Amstel Gold Race après avoir accompagné Julian Alaphilippe jusque dans le final, ou encore à Peter Sagan, mais aussi Tim Wellens, Adam Yates ou encore Michal Kwiatkowski et Romain Bardet.

La nouvelle tendance qui consiste à lancer la course très loin de l’arrivée pourrait rendre La Flèche Wallonne 2019 plus indécise que jamais. Si Mathieu van der Poel ne sera pas présent, son attaque à 43 kilomètres de l’arrivée suivie quelques bornes plus loin de celle, quasi-décisive, de Julian Alaphilippe a pu donner des idées à quelques courageux. Très beau moment de force brute et concentré d’émotions intenses, le Mur de Huy aurait bien besoin, pour être magnifié, de quelques escarmouches précoces.

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