Groupama-FDJ - Marc Madiot : "Nous sommes déjà une des meilleures équipes au monde"
Pour sa 23e rentrée cycliste, la FDJ affiche le visage des beaux jours. "Le couple Groupama-FDJ va très bien", affirme avec sérénité Marc Madiot, le directeur général de la formation. "Comme les grands clubs de football, on est stables et performants. Nous sommes déjà une des meilleures équipes du monde", ajoute le Mayennais dans les nouveaux locaux de la Française des Jeux. Dans une conférence de presse animée par la journaliste Nathalie Iannetta, la parole est donnée au directeur général de Groupama, Thierry Martel, et à Stéphane Pallez, présidente directrice générale de la FDJ.
Les deux sponsors principaux affichent leur satisfaction et partagent l'ambition de Madiot. "On va courir pour gagner des courses, pas pour additionner des points", a précisé le chef de file, visiblement agacé par certains traitements médiatiques. C'est gagner ou rien d'autre. "On veut pouvoir vivre la même chose qu'en 2018. Hurler, crier, sauter, pleurer... Notre équipe, elle est forte et nous serons meilleurs qu'en 2018", se risque-t-il.
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Pour faire mieux, il faudra "courir juste", "être efficace". La Groupama-FDJ pourra compter sur ses trois recrues pour s'améliorer dans des secteurs lacunaires, notamment dans le contre-la-montre. Le champion d'Australie 2017, Miles Scotson, a été récupéré dans cette optique, tout comme Stefan Küng. Le Suisse fait partie des références dans l'exercice chronométré et sera un atout de choix sur l'épreuve par équipes de Bruxelles du Tour de France. Madiot ne tarit pas d'éloges sur le double champion de Suisse du contre-la-montre. "Il est Suisse. L'heure, c'est l'heure. C'est le roi du chrono. On était dix équipes dessus", s'est-il félicité.
"Nous serons meilleurs qu'en 2018"
Le Tour sera bien sûr l'objectif principal de la saison. Pas d'impasse cette fois pour Thibaut Pinot. Le grimpeur de 28 ans, ex-troisième de la Grande Boucle, est attendu sur le podium final si l'on en croit les mots de Stéphane Pallez, la PDG de la FDJ. Après sa deuxième partie de saison exceptionnelle, ponctuée de deux victoires sur la Vuelta et d'un sacre sur le Tour de Lombardie, le Franc-comtois nourrit beaucoup d'espoirs. Il disputera Tirreno-Adriatico, le Tour de Catalogne et le Dauphiné avant de s'aligner sur le Tour.
Arrivé aussi bronzé que souriant devant l'auditoire, il est un "autre homme" selon Madiot. "Il n'aimait pas les stages en altitude. Cette année, c'est lui qui était demandeur", a expliqué le directeur général. Les images de Thibaut Pinot, souffrant le martyr dans l'avant-dernière étape du Giro 2018, sont encore présentes dans la tête de tout observateur du cyclisme. On avait également vu Arnaud Démare en peine sur Paris-Roubaix, où il affichait clairement ses ambitions. Mais le Picard n'est pas inquiet. Il compte surtout "transformer les podiums en victoires sur les classiques".
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Dans le sillage de Pinot et Démare, il faudra surveiller la saison des coéquipiers. L'an dernier, la Groupama-FDJ a remporté 19 de ses 33 succès sans ses deux têtes de gondole. Le sprinteur Marc Sarreau avait levé les bras à cinq reprises. Marc Madiot le voit faire au moins aussi bien. Il faudra également suivre la progression de Valentin Madouas. Le "snipeur", dixit Madiot, a bouclé la saison 2018 à la 90e du classement UCI. Le seul coureur plus jeune que lui et mieux classé, est Egan Bernal. C'est dire.
David Gaudu continuera son apprentissage du plus haut niveau. Le Breton de poche a été propulsé comme bras droit numéro 1 de Pinot en montagne, devant Sébastien Reichenbach. "On va le respirer", comme un bon vin, prévient Madiot, qui conférera "un rôle de plus en plus important en montagne" au jeune Léo Vincent, précieux auprès de Pinot sur la Vuelta 2018. Le directeur général de la formation World Tour surveillera la progression de Benjamin Thomas et pronostique une nouvelle belle saison pour Rudy Molard, récemment maillot rouge pendant quelques jours sur les routes d'Espagne.
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