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Imbattable en 2017, Alejandro Valverde entend briser sa malédiction sur l'Amstel Gold Race

C'est l'homme de ce début de saison 2017 ! A 36 ans, Alejandro Valverde n'a jamais paru aussi fort... L'Espagnol vient de remporter les quatre premières courses à étapes qu'il a disputé cette saison (Tour de Murcie, Tour d'Andalousie, Tour de Catalogne et Tour du Pays Basque). Un statut d'imbattable qu'il aura à coeur de prolonger lors de la 52e édition de l'Amstel Gold Race. Une classique qui s'est toujours refusée à l'un des plus grands coureurs du 21e siècle...
Article rédigé par franceinfo
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Alejandro Valverde truste inlassablement les podiums en ce début de saison 2017...et boit donc beaucoup de champagne ! (CESAR MANSO / AFP)

Toujours placé, jamais gagnant

Deux fois 2e, cinq fois dans le top 10 : Alejandro Valverde est un spécialiste de l'Amstel Gold Race. C'est même le coureur le plus régulier sur la classique néerlandaise, et ce depuis une décennie (6e en 2007). Plusieurs fois arrivé pour la gagne, l'Espagnol a notamment été devancé au sprint par le champion du monde Michal Kwiatkowski en 2015. Scénario encore plus cruel en 2013 : le leader de la formation Movistar remporte le sprint...pour la 2e place (!), une vingtaine de secondes derrière le Tchèque Roman Kreuziger... Pour sa dixième participation, le natif de Murcie espère enfin monter sur la plus haute marche du podium, lui qui n'a jamais terminé au-delà de la 23e place sur cette épreuve.

Le meilleur début de saison de sa carrière...

Face à une telle malchance, Alejandro Valverde pourrait se montrer résigné et arriver aux Pays-Bas la mine fataliste... Loin sans faut ! "El Imbatido" ("L'Imbattable" en espagnol) fait honneur à son surnom en 2017. Quatre victoires finales dans des courses d'une semaine agrémentées de cinq victoires d'étapes font de lui l'homme qui cumule le plus de succès en ce début de saison. Avec 9 bouquets, l'Espagnol devance ainsi l'ensemble du gotha du sprint mondial comme Marcel Kittel (7 victoires) et Alexander Kristoff (5 victoires). Contrairement à ces derniers, Valverde s'est permis de gagner dans n'importe quelle situation, au sprint sur la 1ère étape du Tour d'Andalousie mais aussi en solitaire lors d'une arrivée au sommet au terme de la 5e étape du Tour de Catalogne. Une polyvalence, atout maître de Valverde, qui pourrait bien lui servir ce dimanche...

Mais un parcours (encore) moins dur

Il y a donc un hic ! Plus puncheur et adepte des pentes raides que véritable sprinteur, Alejandro Valverde n'a pas dû apprécier le changement de parcours opéré par les organisateurs de l'Amstel Gold Race. Fini le Cauberg dans le tour final... Ce mont érigé comme juge de paix de la classique néerlandaise depuis des années ne sera plus escaladé qu'à trois reprises (au lieu de quatre les saisons précédentes) et son dernier passage interviendra à plus de 15 kilomètres de l'arrivée quand il en restait moins de deux à couvrir par le passé pour rejoindre la ligne d'arrivée depuis son sommet... Si d'autres côtes ont été ajoutées (le Bemelerberg, 1,2 km à 4%, interviendra notamment dans les cinq derniers kilomètres), les organisateurs semblent avoir rendu la course plus accessible aux sprinteurs à l'aise dans la pente comme l'Australien Michael Matthews (Sunweb) et l'Italien Sonny Colbrelli (Bahrain-Merida). Si les promesses d'une course "plus passionnante et plus ouverte" ont été mises en avant pour expliquer un tel changement, les doutes subsistent... A Alejandro Valverde de les lever !

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