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Kristoff et Degenkolb, la nouvelle génération a brillé sur les Flandriennes

Avec les succès d'Alexander Kristoff et de John Degenkolb sur le Tour des Flandres et Paris-Roubaix, une nouvelle génération a pris le pouvoir sur les Flandriennes. Absents de ces deux dernières courses, Tom Boonen et Fabian Cancellara n'ont remporté aucune classique cette saison, une première depuis 2003.
Article rédigé par Christophe Gaudot
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Ils ont marqué les Flandriennes

Incontestablement, les deux rois de cette campagne de classiques dites "flandriennes" (Het Nieuwsblad, Kuurne-Bruxelles-Kuurne, GP E3, Gand-Wevelgem, Tour des Flandres et Paris-Roubaix) sont Alexander Kristoff et John Degenkolb. Évidemment par leurs succès sur les deux courses les plus prestigieuses mais aussi parce que ces succès étaient attendus et qu'ils ont tenu leur rang. Les deux hommes comptent désormais deux monuments à leur palmarès (un Milan-San Remo chacun en plus). Ces succès en appellent d'autres. A la manière de Tom Boonen et de Fabian Cancellara, le Norvégien et l'Allemand peuvent bien se renvoyer la balle pendant quelques années.

Tiesj Benoot est la belle surprise de cette campagne. Le jeune belge (21 ans) a marqué les esprits pour sa première participation sur le Tour des Flandres en accrochant une superbe cinquième place. Travailleur infatigable pour ses leaders, le néo-pro de la Lotto-Soudal est sans doute le "rookie" à avoir fait la plus belle impression depuis Boonen et sa troisième place à Roubaix en 2002. Une promesse pour des lendemains victorieux.

Ils ont manqué les Flandriennes

Comment ne pas évoquer l'absence de Tom Boonen et de Fabian Cancellara ? Pour la première fois depuis 2003, les deux compères n'ont remporté aucune classique flandrienne ! De là à dire qu'une page s'est tournée, il n'y a qu'un pas mais la statistique est d'importance. Avec l'éclosion des Kristoff, Degenkolb ou encore Thomas et Stannard, qui arrivent tous à maturité (26 à 28 ans), la génération Boonen-Cancellara est appelée à laisser la place. Un ultime coup d'éclat d'un des deux hommes (plus sûrement de Cancellara) n'est pas à exclure mais l'heure n'est pas à l'optimisme.

Peter Sagan est une nouvelle fois la grande déception de cette première partie de saison. Toujours présent dans les débats (4e sur le Ronde, 10e à Gand-Wevelgem), le Slovaque n'arrive toujours pas à passer le cap du grand succès. Pire, il semble moins fort qu'avant. C'est la première fois depuis 2011 qu'il ne compte sur aucun podium flandrien (il avait même remporté l'E3 en 2014 et Gand-Wevelgem en 2013). Pour devenir ce qu'il peut être, Sagan a du pain sur la planche.

Et les Français ?

Un seul top 10 à se mettre sous la dent: celui d'Arnaud Démare au Het Nieuwsblad en février dernier. Difficile de qualifier la campagne flandrienne des Français comme réussie. Certes Alexis Gougeard a été le grand animateur du 113e Paris-Roubaix, oui Florian Sénéchal a pris rendez-vous en terminant 17e de son second "Enfer du Nord" mais aucun d'entre eux n'est aujourd'hui capable de jouer la gagne sur des grandes classiques pavés. Démare a même vu sa progression ralentir dangereusement, lui qui terminait deuxième de Gand-Wevelgem et 12e de Paris-Roubaix en 2014. La France a un vivier, il faut maintenant le faire fructifier.

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