Le peloton de Paris-Roubaix brave un TGV et le règlement
Pas le temps de regarder passer le train. En pleine bagarre derrière les échappés du jour, le peloton a été pris de folie. Pour la sécurité des coureurs, il est formellement interdit de franchir un passage à niveau quand celui-ci annonce l’arrivée imminente d’un train. La tentation était trop forte. Un a continué sa route. Puis deux. Puis dix. Puis la quasi totalité du peloton. Les barrières se sont abaissées sur le dos d’un concurrent tandis qu’on pouvait apercevoir Arnaud Démare zigzaguer pour revenir sur la chaussée. Certains audacieux, ou inconscients, ont passé les rails une dizaine de secondes avant le passage d’un TGV.
Comme en 2006
Une drôle d’histoire qui ressemblait comme deux gouttes d’eau au final de 2006 quand les barrières se sont abaissées sous le nez de Leif Hoste, Peter Van Petegem et Vladimir Gusev. Ces trois-là couraient pour la 2e place derrière un Fabian Cancellara intouchable. A l’arrivée, ils seront privés de podium et mis hors course. Dans sa grande mansuétude et face au nombre de fraudeurs, la direction n’a pas décidé de sortir la grosse majorité du peloton des favoris. "Lors du passage à niveau N.138 du km 162,5, le peloton se trouvait à 10 mètres lorsque les barrières ont commencé à se fermer. Il n'a pas été possible aux coureurs de tête de s'arrêter dans des conditions de sécurité suffisantes, s'est justifié ASO dans un communiqué. En revanche, elle a imposé aux coureurs ayant bravé le train et le règlement de ralentir pour permettre aux coureurs bloqués de rentrer. Tout est finalement rentré dans l'ordre sans influencer le résultat de la course.
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