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Les grands lieux de Paris-Roubaix

"L'Enfer du Nord", la "Reine des Classiques", quelle que soit son appellation, Paris-Roubaix est mythique pour chaque amateur de cyclisme. Focus sur quatre moments clés de la course. De ceux qui font la légende, de ceux qui font les Champions.
Article rédigé par Christophe Gaudot
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
 

Le secteur de Troisvilles​

Après une petite centaine de kilomètres de ballade, le rythme de la course change de braquet. S’il n’est pas classé parmi les plus difficiles des secteurs pavés (ceux à 5 étoiles), Troisvilles marque le début d’une nouvelle course. Fini la « ballade » et place aux choses sérieuses. 2,2 kilomètres de pavés assez égaux. Pas de quoi effrayer les cadors du peloton. Mais savoir se placer, jouer des coudes et ne pas avoir peur deviennent des clés de la course. Voilà pourquoi Troisvilles est important. Les kilomètres qui précèdent le premier secteur pavé de la "Reine des Classiques" voient systématiquement le peloton accélérer. Paris-Roubaix démarre réellement ici.

La Trouée d’Arenberg

Au cours de la saison cycliste, il y a quelques monuments : le Poggio, le Mur de Grammont (même s’il a disparu), la Côte de la Redoute, l’Alpe D’Huez, l’Angliru et tout en haut ou presque la Tranchée de Wallers-Arenberg. Littéralement un cyclisme d’un autre temps. « L’Enfer est pavé de mauvaises intentions » dit le dicton. L’Enfer du Nord prend tout son sens sur les 2,4 kilomètres à travers la forêt de Raismes-Saint Amand-Wallers. Dans Arenberg il n’y a qu’une seule règle : chacun pour soi. Combien sont-ils à avoir perdu Paris-Roubaix sur ce secteur effroyable ? Un nombre tout aussi cruel. Johan Museeuw y a laissé un genou avant de revenir plus fort. Plus fort, il faut l’être pour se sortir indemne de l’enfer. Et avoir un petit brin de réussite pour éviter la chute ou l’ennuie mécanique. Mais la chance sourit toujours au plus fort. De sourire, il n’y en aura pas dimanche à la sortie d’Arenberg. De la fierté sans doute.

Le Carrefour de l’Arbre

L’ultime possibilité pour faire la différence. Avec Mons-en-Pévèle et la Trouée d’Arenberg, l’un des secteurs les plus difficiles de la course. Long de 2,1 Kilomètres, le Carrefour de l’Arbre est différent des autres secteurs par ses virages, notamment dans la première partie avec son enchaînement de longues courbes puis par son virage à angle droit en son milieu. Ce passage terrible peut permettre au plus fort de relancer et d’éliminer ses derniers adversaires. Son aura amène énormément de spectateurs sur le bord de la route. Parmi eux de nombreux flamands qui abordent le fameux drapeau du "Lion des Flandres" offrant des images de liesses populaires incroyables.

Le Vélodrome de Roubaix

Le Vélodrome de Roubaix, symbole ultime de Paris-Roubaix. Oui mais lequel ? En fait, ils sont deux vélodromes différents à avoir accueilli l’arrivée de "l’Enfer du Nord". Le Vélodrome dit "roubaisien" situé sur la commune de Croix qui a été le théâtre de l’arrivée de 1910, année d’inauguration de la course jusqu’en 1914 avant d’être détruit en 1924, le Vélodrome André-Pétrieux, le plus connu, le plus légendaire qui accueille l’arrivée depuis 1943. Une libération pour 99% des coureurs, une consécration pour un seul d’entre eux ? Quel champion n’a jamais rêvé d'entrer seul sur ce haut lieu du cyclisme mondial ? De Vlaeminck, Museeuw, Moser, Boonen, Cancellara, tous l’ont fait et n’oublieront sans doute jamais. Nous non plus.

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