Liège-Bastogne-Liège : qui pour battre l’imbattable Valverde ?
Julian Alaphilippe et Dan Martin, les duettistes
Impossible de dissocier les deux coureurs d’Etixx-Quick Step tant leur stratégie sera faite l’un en fonction de l’autre. Sur les Flandriennes, Patrick Lefevere a une armée prête au combat - on connaît le résultat -, sur les Ardennaises, c’est sur une hydre à deux têtes qu’il va compter (ce avant l’éclosion totale de la pépite Petr Vakoc). Entre l’ancien vainqueur (2013) et le dauphin de Valverde en 2015, difficile de dire qui a la meilleure chance. Sur la Flèche, Valverde les a ramenés à la raison. Moins linéaire, la Doyenne offre plus de terrain d’expression. Dan Martin dans un premier temps en coureur endurant, Alaphilippe plus en explosivité, voire au sprint ? Etixx a des atouts dans la manche et Alaphilippe a prévenu qu'il venait pour "gagner".
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Michal Kwiatkowski, le passe-partout
Quel est le profil de Michal Kwiatkowski ? Chez Quick-Step, Lefevere a voulu en faire un coureur de Grand Tour. Un échec quasi-total (11e du Tour de France 2013 quand même). Recruté par Sky à l’intersaison, le Polonais, ancien champion du monde (2014) s’est imposé sur le Grand Prix E3 cette année et a par le passé remporté l’Amstel Gold Race (2015) tout en montant sur le podium sur la Flèche (3e en 2014) et Liège (3e en 2014). Inclassable Kwiatkowski. Même Sagan n’est pas capable de briller sur autant de terrains. Rapide au sprint, le coureur de Sky peut rester patient mais sait aussi prendre la course à rebrousse-poil quand il le faut. Souvenez-vous de Ponferrada 2014….
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Enrico Gasparotto, la forme de sa vie
Enrico Gasparotto est un homme patient. Et il a la foi. Le coureur de Wanty-Groupe Gobert a attendu de compter 34 printemps pour être dans la forme de sa vie. Vainqueur malin à l’Amstel Gold Race dans un contexte particulier (la mort de son coéquipier Antoine Demoitié à Gand-Wevelgem), puis 5e de la Flèche Wallonne, sur une course qui de son propre avis "ne lui correspond pas", Gasparotto est "on fire" comme on le dit en NBA. Suffisamment pour remporter le premier Monument de sa carrière ce dimanche ? Pourquoi pas. Il faudra en tout cas se méfier de lui si les favoris se regardent dans le final.
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Michael Valgren, la grosse côte
Parce qu’il fallait bien une grosse côte, nous avons choisi (sans prendre énormément de risque il est vrai), Michael Valgren. Le Danois de 24 ans s’est fait blouser en beauté par Gasparotto sur la dernière Amstel. Pas avare de relais, il a laissé l’Italien s’envoler pour la victoire, lui laissant une frustrante place de dauphin. Pour les observateurs avertis de la chose vélocipédique, Valgren ne sort pas de nulle part. Champion national et vainqueur du Tour du Danemark en 2014, il a aussi remporté Liège-Bastogne-Liège espoirs à deux reprises (2012 et 2013). Son illustre coéquipier, Alberto Contador, le tient en très haute estime. Si Roman Kreuziger a une belle tête de leader chez Tinkoff, on parie que Valgren n’est vraiment pas loin dans la stratégie. "Michael Valgren a montré sa force récemment, donc s'il se sent très fort, il pourrait avoir sa chance", a déclaré son directeur sportif, Bruno Cenghialta.
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