Mathieu van der Poel : une graine de champion
Petit fils de Raymond Poulidor, fils d’Adrie van der Poel, au regard de son arbre généalogique Mathieu van der Poel était voué à briller sur un vélo. Véritablement lancé sur la route depuis cette saison, le champion des Pays-Bas n’a pas tardé à se faire remarquer.
Vainqueur du Grand Prix de Denain le 24 mars, il échoue au pied du podium quelque jours plus tard sur Gand-Wevelgem. Une performance plus qu’honorable pour sa première course World Tour de sa carrière. Mais avant de disputer son premier Monument, "VDP" a mis la pression sur ceux qui ne le prenait pas assez au sérieux. Pour sa deuxième course dans la cour des grands, le leader de l'équipe Corendon-Circus s’est imposé sur A Travers la Flandre au terme d’une course maîtrisée de A à Z.
Voir sur Twitter
Avec déjà trois succès cette saison, Denain donc, A Travers la Flandres mais aussi la première étape du Tour d’Antalya en début de saison, le jeune coureur de 24 ans compte sur son expérience et son talent de cyclo-crossman pour briller sur le Ronde.
Cyclo-cross, l'atout majeur
Agile, puissant, rapide et résistant, il a démontré mercredi toute sa palette pour régler le sprint et lever les bras à Waregem. Preuve que le cyclo-cross est l’école parfaite pour se préparer aux classiques. Et le moins que l’on puisse dire c’est que le Néerlandais maîtrise parfaitement la discipline. Champion du monde, Mathieu van der Poel compte 104 victoire sur « les labourés » et c’est peut-être en cela qu’il détient un atout majeur non négligeable par rapport à ses adversaires.
Avant lui, les champions du monde de cyclo-cross ont levé les bras sur la route et particulièrement lors des classiques. Et sa première source d’inspiration peut venir de son père. Adrie van der Poel a remporté le Tour des Flandres en 1986 avant de porter le maillot arc-en-ciel en cyclo-cross dix ans plus tard. Plus récemment, Lars Boom mais surtout Zdenek Stybar, ont tiré profit de leur expérience hivernale pour être redoutable et surtout pour gagner sur la route.
"Il prétend à la remporter dans le futur"
Mais si Mathieu van der Poel est un prodige, il ne faut pas s’emballer suite à ses derniers résultats, et lui le premier le reconnait : "Il ne faut pas comparer A Travers la Flandre avec le Ronde. C'est une course très difficile, mais de seulement 180 kilomètres, soit à peu près 100 de moins qu'au Ronde."
En effet, avant Gand-Wevelgem le Néerlandais n'avait jamais couru plus de 230 kilomètres. Sur le Tour des Flandres il sera confronté une nouvelle fois à répéter les efforts sur une distance beaucoup plus longue et sur une course qui ne ressemble à aucune autre. "Ce n'est pas une simple course. Il faut de l'expérience pour la gagner, Mathieu en a mais moins que certains coureurs. Il prétend à la remporter dans le futur", analyse Raymond Poulidor dans la presse belge.
Conscient de sa marge de progression, "VDP" compte quand même figurer parmi les premiers à l'arrivée : "Je ne dirais pas que je suis le grand favori, mais juste en-dessous d'eux. J'espère en tout cas, on verra dimanche". Le ton est donné.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.