Offredo brûlant sur Milan-Sanremo
C'est à 3000 mètres d'altitude, sur les hauteurs de Val Thorens, que le Francilien de la FDJ, parti en randonnée, avait appris, par texto, le nom du vainqueur (Gerrans). Le crève-coeur était trop cruel. Il était alors sous le coup d'une suspension d'un an qui n'a pris fin que le 1er février dernier, pour de malencontreux oublis, des manquements aux règles antidopage en matière de localisation. Un an plus tard, ce coureur étincelant dans les grands rendez-vous, les classiques de longue haleine qui constituent son terrain d'élection, se garde de proclamer trop haut son ambition. Mais il admet à propos de la "classicissima" où il avait été à l'attaque en 2010 (16e) puis en 2011 (7e): "C'est la course qui me convient le mieux."
"J'espère pouvoir briller. Mais la logique voudrait que ce ne soit pas possible", ajoute-t-il, conscient du handicap que représente une interruption de compétition de douze mois: "Physiquement et psychiquement. Il me manque l'endurance, les repères pendant la course. C'est aussi pour cela que je ne me mets pas la pression." Au plus profond de lui, le grand blond de la FDJ nourrit l'espoir, la conviction, que la roue tournera bientôt en sa faveur. Il a choisi Paris-Nice plutôt que Tirreno-Adriatico dans son approche du rendez-vous de Sanremo et les difficultés du parcours et de la météo rencontrées par les coureurs en Italie ont conforté son choix.
"Etre attentiste ne me réussit pas"
Les récentes chutes de neige sur la région parisienne, où il est rentré dimanche avant la fin de Paris-Nice, l'ont toutefois amené à modifier ses plans. "J'avais prévu un gros bloc de travail sur deux jours (mercredi et jeudi) mais les routes n'étaient pas praticables. J'ai fait quatre heures de home-trainer mardi et j'ai pris l'option de courir le GP Nobili (jeudi) en rajoutant 1h30 avant la course", explique-t-il. Dans la période des classiques qui s'ouvre par Milan-Sanremo , Offredo mise sur sa fraîcheur, physique et mentale. "J'ai l'impression de progresser de course en course", estime-t-il sans vouloir s'aventurer à préciser exactement son niveau de forme: "Le physique et le psychique sont étroitement mêlés. Si on commence à se dire qu'on n'est pas au top, on ressent de mauvaises sensations."
"Je me sens à cent pour cent", sourit-il avant d'aborder son 4e Milan-Sanremo . "A chaque fois, j'ai su tirer parti de mes erreurs. La dernière fois, j'ai couru comme j'avais à le faire. Etre attentiste ne me réussit pas. Je dois courir comme à mon habitude, ce qui ne veut pas dire attaquer n'importe comment. Un attaquant doit être opportuniste". Les adversaires ? "Tout le monde ne s'est pas encore jaugé", répond-il. "Il y aura Sagan bien sûr, mais aussi Roelandts, Hushovd, Pozzato, qui a l'air très bien, Flecha... Il y a tant de variables que tout peut se passer. La course sera très ouverte".
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