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Paris-Nice: Arthur Vichot, la fin de la traversée du désert

Puncheur de grand talent, Arthur Vichot a connu une saison 2015 minée par la maladie et les blessures. Revenu à son meilleur niveau, le coureur de la FDJ a levé les bras, pour la première fois depuis deux ans, au Tour du Haut-Var. Avec son meilleur niveau, Vichot ambitionne une étape sur ce Paris-Nice 2016 mais voit surtout plus loin.
Article rédigé par Christophe Gaudot
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Le soleil est revenu au-dessus d'Arthur Vichot (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

On le dit, on le redit, la formation FDJ de Marc Madiot s'appuie sur un groupe de jeunes au talent affirmé et aux dents aiguisées, Thibaut Pinot, Arnaud Démare et Arthur Vichot en tête. Mais dans ce triumvirat à polir, un a manqué à l'appel en 2015. Arthur Vichot, malade, blessé, diminué, touché dans sa chair et dans son mental, a connu une saison 2015 cauchemardesque lors de laquelle il n'a jamais levé le bras et n'est pas monté sur le podium. Pour un coureur qui avait remporté une étape de Paris-Nice en 2014 et terminé 3e au général, c'est, plus qu'un long calvaire, une traversée du désert. Ce dimanche, le soleil brillait sur Conflans-Sainte-Honorine, théâtre du prologue de l'édition 2016. Sans doute un bon présage pour Vichot, malgré sa 66e place à 28 secondes du vainqueur du jour, Michael Matthews. Le voir pester contre sa machine à son retour au bus de la FDJ était sûrement une satisfaction pour un Madiot jamais bien loin qui observait la scène du coin de l'oeil. Oui l'ambition est de retour chez ce puncheur à la crinière désordonnée.

Madiot: "pas d'inquiétude profonde"

Pendant que Thibaut Pinot triomphait à l'Alpe dHuez sur le Tour 2015, Arthur Vichot rongeait son frein. Huit mois plus tard, il a retrouvé l'ivresse du succès sur la deuxième étape du Tour du Haut-Var, course qu'il a remportée dans la foulée. "Un soulagement, une délivrance, comme il le confiait à L'Equipe en février dernier. Au sein du staff de la FDJ, on est aussi satisfait d'avoir le vrai Vichot. "En fait, il retrouve le niveau qui était le sien en 2014, explique Thierry Bricaud directeur sportif dans la formation au trèfle. Ça lui fait le plus grand bien". A lui mais aussi à son équipe qui ne l'a jamais lâché. Thierry Bricaud sait que "c'est facile quand ça va bien mais qu'il ne faut pas lâcher un coureur quand ça va mal, surtout pas !". Et Marc Madiot, le manager général, d'abonder, en écartant une "remise en question et une inquiétude profonde" autour du "cas" Vichot au sein de la FDJ en 2015. "Une fois que les problèmes de santé sont résolus, en travaillant on retrouve la forme", ajoute le Mayennais.

Une étape de Paris-Nice comme en 2014 ?

A l'instar de son podium en 2014, Arhur Vichot se dit qu'il y a un bon coup à jouer sur ce Paris-Nice très difficile. Plus que le général, c'est une étape que vise Vichot, le "plus tôt possible" selon Madiot. "Il y a des étapes qui lui conviennent", insiste Bricaud. L'intéressé lui ne dit pas autre chose: "A Paris-Nice, je vais surtout essayer de gagner une étape. Il y en a 2 ou 3 qui me conviennent bien. On n’aura pas forcément une équipe pour jouer le général et je vais donc avoir quartier libre". Surtout, et bien qu'un bon classement général lui ferait plaisir et lui gonflerait à n'en pas douter la confiance pour le printemps, Vichot ne veut pas perdre du jus pou un accessit. "En fin de semaine, si je suis là, bien placé et avec de bonnes jambes je ne vais pas me priver de jouer le général mais je ne vais pas gâcher de l’énergie mentale pour finir 14e", détaille le puncheur de 27 ans. Le tout dans l'optique de Milan-San Remo dans quinze jours. Quand l'ambition va...

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