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Paris-Roubaix : Arnaud Démare a les crocs

Seul Français en passe de pouvoir s’imposer sur le vélodrome de Roubaix, Arnaud Démare se prépare depuis le début de l’année pour défier "l’enfer de Nord" dimanche. À Roubaix, le Français 6e l’an dernier, espère une chose : lever les bras sur la ligne d’arrivée et entrer dans la légende.
Article rédigé par Adrien Paquier
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
 

"Si tu gagnes cette course là on t’en parle toute la vie, tu marques l’histoire. Je ne sais pas si je la gagnerais un jour mais si je dois en choisir une, je choisirais Paris-Roubaix". Le ton est donné. Depuis février Arnaud Démare n’a qu’une chose en tête, remporter le mythe : Paris-Roubaix.

Madiot-Guesdon, staff de luxe

Auteur de son meilleur début de saison sur les pavés, le Beauvaisien tourne autour d’une victoire qui fuit un coureur français depuis 21 ans. En 1997, Frédéric Guesdon levait les bras sur le vélodrome de Roubaix, mais cette année il a mis toute son expérience au service du champion de France. Arnaud Démare peut donc compter sur les conseils avisés du dernier vainqueur français, directeur sportif chez Groupama-FDJ, et du célèbre patron de l’équipe française, Marc Madiot, double vainqueur en 1985 et 1991. "J’essaie de leur transmettre de l’envie, explique Madiot à Ouest France. [...] Je ne veux pas arriver en Belgique trois semaines en traînant les pieds pour les classiques."

 "Avoir l’envie et aimer la course" voici les ingrédients indispensables pour soulever le pavé de la classique reine, selon Marc Madiot pour Stade 2. Une passion que l’ancien coureur a véritablement transmise à son protégé. Deux mois avant le départ dans un hiver glacial, Arnaud Démare s’est imprégné des pavés plutôt boueux que poussiéreux. Rien n'est laissé au hasard pour affronter les 257 km et les 29 secteurs pavés qui mènent jusqu’au vélodrome de Roubaix.

Une préparation payante pour le vainqueur de Milan-San Remo en 2016, vainqueur au sprint de la première étape de Paris-Nice, sur la longue ligne droite pavée de Meudon. En confiance, Arnaud Démare a enchaîné les résultats avec, entre autre, une deuxième place sur Kuurne-Bruxelles-Kuurne, et une troisième sur Gand-Wevelgem.

"Il faudra vraiment batailler pour rester devant"

En tournant autour d’une victoire qui lui tend les bras sur les Flandriennes, le jour J arrivera peut-être dimanche pour le champion de France. En jambes, le sprinteur Français débarque revanchard après une disqualification ubuesque sur le Grand Prix de l’Escaut mercredi dernier. Une course dont il était le favori, et une victoire n’aurait pas été de trop avant de prendre le départ de Paris-Roubaix.

La frustration évacuée, Arnaud démarre a reconnu jeudi le premier secteur pavé du parcours, inédit, qu’il empruntera ce week-end : "Cette 'reco' était importante car tout le début a changé donc on n'a aucun repère pour le premier secteur et c'est bien de savoir où on va mettre les roues."

S’il sait désormais où il va poser ses roues, Arnaud Démare est prêt à en découdre : "Comme on fait depuis le début des classiques, il faudra vraiment batailler pour rester devant, même si tout le monde voudra le faire. Après la course sera lancée et il faudra passer au travers de tous les pépins comme les chutes et les crevaisons."

Le décor est planté ! Avec sa tunique bleu-blanc-rouge, Arnaud Démare va prendre tous les risques. Une chose est sûre, même s’il franchit la ligne d’arrivée en premier, le maillot du champion de France aura perdu de ses couleurs, marqué par l’effort.

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