Paris-Roubaix : L'Enfer du Nord attend ses champions
L’Enfer du nord est de retour. Aussi détestée qu’attendue, crainte que respectée, la reine des Classiques mérite sa place de “Monument” du cyclisme. Ce dimanche, 200 braves seront alignés à Compiègne, au départ du 115e Paris-Roubaix. Au programme 257 kilomètres de course dont 55 de secteurs pavés secs et poussiéreux, qui font le mythe de cette course pas comme les autres.
Boonen pour la légende
Le nom de Tom Boonen est indissociable de celui de Paris-Roubaix. Cette année le Belge, quatre fois vainqueurs de la course, s’offre un tour d’honneur sur les pavés de son jardin. Une dernière danse avant de raccrocher pour le co-recordman de victoires de l’épreuve. Un cinquième succès le placerait tout en haut, au Panthéon des Flandriens, devant “Monsieur Paris-Roubaix” Roger de Vlaeminck. Malchanceux sur un Tour des Flandres qui a vu son coéquipier Philippe Gilbert remporter le plus beau succès de sa carrière, Boonen espère bien briller sur la dernière course de sa longue carrière.
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Van Avermaet - Sagan, duel annoncé
Face à lui, la meute des prétendants au titre a fière allure, menée par deux hommes. Greg Van Avermaet réalise un début de saison exceptionnel : déjà trois victoires sur les Flandriennes (Het Nieuwsblad, E3 et Gand-Wevelgem) et une deuxième place frustrante sur le Ronde pour le coureur de la BMC. Ce Paris-Roubaix représente une nouvelle chance pour lui d’enfin gagner un Monument.
Peter Sagan est peut être l’homme qui peut l’en empêcher. Jamais en réussite sur les pavés du Nord (il n’a pas fait mieux qu’une sixième place en cinq participations), le Slovaque est attendu à chaque course cette saison. Mis hors jeu sur le Tour des Flandres après une chute, pris à défaut tactiquement sur Gand-Wevelgem, le coureur de Bora a soif de victoire.
Derrière la légende et les deux favoris, il serait dangereux d’oublier les outsiders. La victoire surprise de Mathew Hayman l’an dernier devant Boonen a servi de rappel : Paris-Roubaix est par essence imprévisible. Deux autres anciens vainqueurs seront au départ de Compiègne : Niki Terpstra et John Degenkolb. Le premier aura pour consigne de travailler pour son leader Tom Boonen, mais sera une vraie menace si le Belge se retrouvait hors course. Le second, vainqueur en 2015, avait été privé de Classiques la saison dernière à cause d’un accident. Sous le maillot de la Trek, il tentera de joindre le club des multiples vainqueurs de la reine des Classiques.
Vanmarcke forfait
Sep Vanmarcke a lui du déclarer forfait. Auteur d’un début de saison décevant, le Belge s’est cassé un doigt lors d’une chute sur le Tour des Flandres et ne sera pas remis. Deuxième de Paris-Roubaix en 2013 et quatrième l’an dernier, le coureur de la Canondale ne pourra pas tenir son rang. Philippe Gilbert, titré sur le Ronde, sera lui aussi absent du départ. Le champion de Belgique ne deviendra pas le onzième coureur de l’histoire à réaliser le doublé Tour des flandres-Paris Roubaix.
Cette 115e édition est également un anniversaire, celui de la victoire de Frédéric Guesdon en 1997, dernier Français vainqueur sur le vélodrome de Roubaix. Vingt ans plus tard Arnaud Démarre (FDJ) tentera de reprendre le flambeau, sous les ordres de Marc Madiot, double vainqueur en 1985 et 1991. Absent l’an dernier, celui qui a déjà à son palmarès un Milan - San Remo peut rêver de dompter l’Enfer du Nord.
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