Philippe Gilbert fustige l'attentisme des grimpeurs
Comme souvent ces dernières années, le scénario attentiste des classiques ardennaises tranche avec la profusion d'attaques des classiques pavées, qui les précèdent au calendrier. Vainqueur de Paris-Roubaix cette année et de six classiques ardennaises dans sa carrière (dont un triplé en 2011), Philippe Gilbert a allumé les fréquents scenarii des Ardennaises, où la présence des grimpeurs complique beaucoup les chances de voir une course de mouvement.
"Les grimpeurs sont souvent des coureurs attentistes. Si on donnait les capacités physiques aux coureurs des flandriennes d'être sur Liège-Bastogne-Liège, il se passerait beaucoup plus de choses, beaucoup plus d'attaques", a déclaré le Wallon, vendredi, lors d'un point-presse organisé par son équipe Deceuninck.
"C'est beaucoup dans la mentalité des coureurs. Ils calculent, ils regardent leurs watts, ils attendent. Sur les flandriennes, ça court de bon coeur, ça y va franchement", a estimé Gilbert (36 ans) qui a orienté sa carrière depuis 2017 vers les classiques de pavés, avec succès puisqu'il y a remporté les deux Monuments.
Favorable au changement de parcours
"Ce sont deux pelotons différents et, de mon point de vue, c'est la raison principale des courses 'ennuyantes' que l'on voit sur les ardennaises", a conclu le Belge, l'un des deux coureurs à avoir gagné les trois courses ardennaises (Amstel Gold Race, Flèche Wallonne, Liège-Bastogne-Liège en 2011).
Sur le nouveau final de la Doyenne, le "local", qui connaît par cœur les routes de la région pour avoir longtemps habité au pied de la côte de la Redoute, a tranché : "C'est bien, j'ai envie de dire finalement. C'était un peu triste de finir là-haut (à Ans), ça ne représentait pas du tout Liège, ça n'a rien à voir. Je suis heureux de pouvoir faire au moins une fois dans ma carrière un vrai Liège-Bastogne-Liège."
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.