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Pinot : "Intérieurement, c'était trÚs fort"

Pudique, naturel, attachant, Thibaut Pinot (Groupama-FDJ) a reconnu avoir Ă©prouvĂ© un sentiment "trĂšs fort" dans sa derniĂšre ligne droite victorieuse du Tour de Lombardie, une course dont il rĂȘvait, samedi, sur les rives du lac de CĂŽme. 
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Thibaut Pinot fĂȘte sa victoire au Tour de Lombardie (YUZURU SUNADA / BELGA MAG)

Êtes-vous devenu un coureur de classiques ? 
Thibaut Pinot
: "Pour moi, cette période est comme une course par étapes qui commence au Tour d'Emilie (le samedi précédent) et finit en Lombardie. Et je suis toujours mieux en fin de semaine."

Avez-vous craint d'ĂȘtre parti de trop loin ? 
TP 
: "J'en avais tellement envie ! J'avais les jambes qui me démangeaient. Quand j'ai vu Nibali attaquer, je me suis dit 'bingo, c'est le bon coup'. On s'est retrouvé à quatre, avec de trÚs bons coureurs. Avec 40-50 secondes d'avance, c'était difficile pour les autres de revenir." 

Comment s'est passé le match avec Nibali ? 
TP 
: "J'ai senti qu'il était limite. Quand j'attaquais il se mettait à ma hauteur et me regardait. J'ai pensé qu'il bluffait. Il a lùché, mon intuition était la bonne." 

Et la descente ? 
TP 
: "Je ne voulais surtout pas revivre le mĂȘme Lombardie que l'annĂ©e passĂ©e, quand Nibali m'avait lĂąchĂ© dans la descente du Civiglio. Pour moi, l'arrivĂ©e Ă©tait en haut, il me fallait quelques secondes, je l'avais dit avant la course. Presque tout le monde a peur d'ĂȘtre lĂąchĂ© par Nibali, il est impressionnant dans les trajectoires." 

A quoi avez-vous pensé dans la derniÚre ligne droite ? 
TP 
: "Je pensais Ă  chercher mes coĂ©quipiers, je savais qu'ils seraient lĂ , sur la ligne ou avant. J'ai tapĂ© dans la main de JĂ©rĂ©my (Roy), je crois qu'ils Ă©taient encore plus heureux que moi. C'est le plus beau jour de ma carriĂšre. Un sentiment extrĂȘmement fort. Je ne l'ai peut-ĂȘtre pas montrĂ© beaucoup mais, intĂ©rieurement, c'Ă©tait trĂšs fort." 

Vous en rĂȘviez ? 
TP 
: "C'est une course qui me correspond tellement ! Le parcours est magnifique, on ne s'ennuie pas. Gagner ici, c'est un aboutissement. S'il avait une course à gagner pour moi, c'était la Lombardie." 

Comment expliquez-vous votre attraction envers l'Italie ? 
TP 
: "J'ai toujours eu une vraie relation avec l'Italie, depuis tout jeune dĂ©jĂ . C'est un pays avec beaucoup de caractĂšre, une tradition, une langue magnifique, une gastronomie qui me plaĂźt beaucoup. J'aime les dĂ©parts et les arrivĂ©es au coeur des villes, dans les villages, mĂȘme au Giro. En Lombardie, j'ai ce ressenti, cette harmonie avec le parcours, les routes, les paysages. J'aime beaucoup cette rĂ©gion." 

Cela vous donne-t-il des idées pour LiÚge-Bastogne-LiÚge, l'autre classique des grimpeurs ? 
TP 
: "Je ne connais pas du tout, je ne l'ai jamais courue. Je dois en ĂȘtre Ă  mon septiĂšme ou huitiĂšme Tour de Lombardie (7e, NDLR), j'ai mis du temps Ă  l'apprivoiser. Les classiques, il faut les apprendre. Peut-ĂȘtre LiĂšge-Bastogne-LiĂšge me plaira. Mais, ce qui m'a toujours fait rĂȘver, c'est la Lombardie." 

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