Tiesj Benoot, la nouvelle petite merveille des pavés
Benoot. Deux "oo" dans un nom, c'est plutôt courant en Belgique. Ça rappelle aussi un certain Tom Boonen, 3e de Paris-Roubaix à seulement 21 ans et co-recordman de l'épreuve avec quatre victoires (2005, 2008, 2009, 2012). La pépite de Lotto-Soudal est encore à des années lumières du palmarès de son aîné mais on lui prédit un grand destin dans toutes les chapelles de la religion des pavés. Eclatant dans les catégories de jeune, Tiesj Benoot a vite passé le cap chez les pros. Cette saison, la première à ce niveau, il s'est distingué dans le Samyn (4ème), le Handzame Classic (3ème), le Ronde Van Zeeland Seaports (6ème), A travers la Flandre (6ème) et l'E3 Harelbeke (18ème mais en bagarre pour la troisième place).
Le nouveau Museeuw
En pleine confiance, il a encore haussé son niveau dans le monument qu'est le Tour des Flandres. Derrière le show Kristoff, le Belge a saisi sa chance pour aller chercher une superbe 5e place. "Je suis sur un nuage pour l’instant, mentalement et physiquement, je me sens bien. Au Tour des Flandres, je me suis moi-même surpris, avouait-il dimanche dernier. J’ai passé un bon hiver et l’équipe m’a concocté un programme de course bien balancé, je n’avais cependant pas vu venir ceci. J’espérais un beau résultat et savais que la condition était bonne, mais je n’avais pas rêvé d’un top cinq." Il est le premier depuis 16 ans et le premier néo-pro depuis 1974 à réussir cette performance. Il ne serait pas étonnant que le surnom de "nouveau Museeuw" donné par ses coéquipiers gagne tout le peloton.
Un essai avec La Gantoise
Quand Museeuw survolait les pavés, Benoot était bien loin de la petite reine. Gardien de but, il avait même fait un essai à La Gantoise avant se ranger définitivement ses crampons pour le vélo. Pour un goal, le Belge a plutôt un tempérament d'attaquant. Sans grosse pancarte dans le dos, il espère bien en profiter tant que ça dure. "Je peux encore profiter de mon statut, les favoris ne se focalisent pas sur moi, ils réagissent moins vite lorsque j’attaque, assure-t-il. Je peux courir sans pression et arriver détendu au départ. Si j’ai les mêmes jambes à Paris-Roubaix que lors du Ronde, je peux aller loin, sans malchance bien entendu, mais je n’y vais pas pour faire une place. Je me mets moi-même un peu de pression, c’est tout à fait sain." Un esprit sain dans un corps sain, ça peut mener loin.
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