Tour Down Under : Richie Porte en favori sous ses nouvelles couleurs
Après trois longs mois d'attente, le cyclisme reprend ses droits. Comme depuis 2008, le calendrier World Tour (UCI Pro Tour à l'époque) s'ouvre avec le Tour Down Under, événement majeur en Océanie. Une première partie du peloton international s'y affronte du 15 au 20 janvier avec en tête d'affiche Richie Porte.
Attendu chaque année comme un vainqueur potentiel de grand tour, l'Australien espère en avoir fini avec les coups du sort. L'année dernière, il avait été éjecté de la bataille des leaders sur le Tour de France avant même les premières étapes de montagne. Sur l'étape des pavés, on l'avait quitté en pleurs, sur le bas-côté, touché à l'épaule droite. Invisible sur la Vuelta, il avait dû se contenter d'une victoire sur le Tour de Suisse ; maigre consolation.
Globalement, dans ses trois années passées avec la BMC, il n'a jamais réussi à atteindre ses objectifs. En passant chez la Trek-Segafredo, l'Australien de 33 ans compte prendre un nouveau départ. Pour la sixième année consécutive, il partira en terrain conquis, chez lui. Vainqueur du classement général en 2017, il avait terminé deuxième en 2018 sur le Tour Down Under.
Latour en observation
Systématiquement vainqueur de l'étape reine menant à Willunga Hill, Richie Porte a "envie de briller, mais il y aura beaucoup d'autres candidats à la victoire" ; allusion implicite à Daryl Impey (Mitchelton-Scott), le tenant du titre. L'an dernier les deux hommes avaient terminé la course dans la même seconde, mais c'est le Sud-africain qui avait raflé la première place.
Impey sera entouré d'une armada australienne pour faire la passe de deux. Dernier tour d'honneur d'ailleurs pour le vainqueur de Paris-Roubaix 2016, Mathew Hayman, 40 ans. Parmi les autres noms de favoris à la victoire finale, le champion du monde du contre-la-montre Rohan Dennis, passé chez Bahrain-Merida. Le troisième de l'an passé, Tom-Jelte Slagter (Dimension Data), sera également présent.
Wout Poels (Sky), Michael Woods (EF Education First) et Diego Ulissi (UAE) pourraient déjà s'illustrer. Domenico Pozzovivo (Bahrain-Merida), George Bennett (Jumbo-Visma), Michael Valgren (Dimension Data) ou encore le Français Pierre Latour (AG2R La Mondiale) figurent parmi les outsiders à la victoire finale. Concernant les sprints, Caleb Ewan (Lotto Soudal) fera tout pour briller chez lui sous ses nouvelles couleurs. Mais il devra faire face à deux cadors, à savoir Peter Sagan (Bora-Hansgrohe) et Elia Viviani (Deceuninck-Quick Step).
Les favoris
★★★★ Porte
★★★ Impey, Ulissi, Woods, Poels
★★ Latour, Bennett, Pozzovivo, Slagter
★ Valgren, McCarthy, L.L. Sanchez
Collines, plages et autoroutes
Loin des pourcentages des grands tours, le Tour Down Under offre une chance à différents profils de coureurs. L'année dernière, cinq des six étapes avaient été remportées par des sprinteurs (Greipel, Ewan, Viviani, Sagan). Les parcours sont légèrement vallonnés. Les sprinteurs sont très attendus sur les étapes 1, 2, 3 et 5. La quatrième étape sera plus indécise, la faute à un col de première catégorie à une dizaine de kilomètres de l'emballement final.
L'étape reine sera bien sûr celle de Willunga Hill, qui conclura cette édition. Chasse gardée de Richie Porte depuis 2014, il s'agit de l'étape la plus longue (151 km) d'un tour qui fera office de reprise relativement douce pour le peloton.
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