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Un contre-la-montre pour tout changer?

L’une des grandes originalités du Tour de France 2014 est la présence d’un seul contre-la-montre, individuel et placé à la veille de l’arrivée sur les Champs-Elysées. Suffira-t-il à entretenir le suspense jusqu’au bout ?
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Un seul contre-la-montre sur toute la Grande Boucle, cela n’était plus arrivé depuis une éternité. Soixante et un ans exactement : cette année-là, en 1953, Louison Bobet avait largement bénéficié de cette configuration. En réalisant le meilleur chrono sur les 70km séparant Lyon de Saint-Etienne, à deux jours de l’arrivée à Paris (une dernière étape de 328km tout de même), il avait creusé l’écart sur son dauphin Jean Malléjac et conforté pour de bon son maillot jaune de leader.

Cet été, le peloton de la Grande Boucle redécouvrira cette disposition : pas de prologue, pas de contre la montre par équipes mais un seul chrono individuel, le 26 juillet entre Bergerac et Périgeux. Un tracé accidenté de 54 km (sur lequel Miguel Indurain s’était imposé en 1994) avant l’ultime transfert en avion vers la capitale. Ce dernier grand duel entre les favoris est-il vraiment susceptible de bouleverser le classement général ?

"Le tracé favorise davantage les hommes en forme que les spécialistes"

Cela ne serait pas une première. On se souvient qu’en 2011, à Grenoble, Cadel Evans avait profité du dernier contre la montre pour griller la priorité à Andy Schleck, et enfiler pour la première fois le Maillot Jaune à 24 heures du passage sur les Champs-Elysées. Un an plus tôt, Alberto Contador s’était fait une grosse frayeur entre Bordeaux et Pauillac : en retard sur Schleck (encore) en début de chrono, ‘El Pistolero’ avait finalement tenu son rang en devançant son rival luxembourgeois de 31 secondes.

Cette fois-ci, l’unique contre-la-montre ne devrait pas jouer un rôle aussi décisif qu’en apparence. Malgré la présence de longs faux plats montants, d’une côte (Coulounieix-Chamiers), et d’une descente acrobatique vers Périgueux, les écarts devraient déjà avoir été creusés lors des étapes précédentes, notamment celles du milieu de semaine dans les Pyrénées.

"Si Froome est aussi bon que l’an passé, il pourrait empocher cette étape dont le tracé solide favorise davantage les hommes en forme que les véritables spécialistes de l’exercice que sont Martin, Wiggins ou Cancellara", assure le directeur de l’épreuve, Thierry Gouvenou. La parole sera donc donnée aux puissants qui en auront encore sous la pédale. Un peu moins aux quelques grimpeurs qui tenteront de refaire leur retard sur le Maillot Jaune…

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