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Un Petit chez les grands

Après avoir découvert les pavés de Paris-Roubaix chez les Juniors et les Espoirs, Adrien Petit a roulé, ce dimanche, sur les routes de cette course mythique aux côtés des plus grands. Une première pour le jeune néo-pro de la Cofidis qui, à 21 ans, a réalisé son rêve en franchissant la ligne d’arrivée dans les temps (91e).
Article rédigé par franceinfo
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Adrien Petit (BERTRAND LANGLOIS / AFP)

De la pression, mais pas trop

9h. Compiègne. Sous un franc soleil, le car de la Cofidis arrive sur la ligne de départ de la 109e édition de Paris-Roubaix et c’est un Adrien Petit tout souriant qui en descend. A un peu plus d’une heure du coup d’envoi, le natif d’Arras ne laisse paraître aucun signe de stress. Pourtant, à 21 ans, il s’apprête à courir son premier Paris-Roubaix chez les pros. Une expérience qui aurait de quoi en effrayer plus d’un. Mais pas ce grand gaillard. « L’envie est là », explique-t-il d’entrée de jeu. Et à voir ses yeux qui pétillent, cela ne fait aucun doute. Pourtant ses précédentes expériences dans l’Enfer du Nord – chez les Juniors et les Espoirs - avaient été quelque peu agitées. « La première fois, j’ai été victime d’une chute et d’une crevaison, raconte Adrien Petit. La deuxième fois, je suis tombé à Mons-en-Pévèle. La troisième, j’ai de nouveau crevé. » Et de constater un peu dépité : « Je n’ai jamais eu de chance sur Paris-Roubaix ».
 
Si la chance lui a parfois fait défaut, le talent est, lui, bien présent. Neuvième de Kuurne-Bruxelles-Kuurne et quinzième de Gent-Wevelgem cette année, Adrien Petit semble promis à un bel avenir. Mais tenir son rang de grand espoir n’est pas chose simple. Surtout sur une course exigeante comme Paris-Roubaix. « On peut avoir un peu de pression quand on sait comment ça se passe au carrefour de l’arbre ou à Arenberg, confie-t-il. Ce sont des passages difficiles. » Des passages qu’il connaît pour les avoir passé chez les amateurs et qu’il a reconnu plus tôt dans la semaine. « J’ai effectué la reconnaissance le lendemain du GP de Lescaut et j’étais encore un peu fatigué. J’y suis donc allé tranquille. » Il dit néanmoins avoir eu de « plutôt bonnes sensations ». « Ce matin, la pression monte tout doucement. (…) Le niveau ne va pas du tout être le même que ce que j’ai connu auparavant sur ces routes, appréhende le néo-pro de la Cofidis. Je ne peux pas rivaliser avec Cancellara ou Boonen. Et d’ajouter : « Pour moi, ça va surtout être une découverte. Le top serait de pouvoir anticiper l’échappée matinale. Ce serait alors une journée réussie. »

Un objectif atteint

Après plus de six heures d’efforts, à lutter avec les pavés et les ennuis techniques, Petit peut avoir le sourire. Et ce même s’il n’a pas montré le maillot comme il l’aurait voulu. Le visage recouvert de poussière, il semble heureux de sa 91e place : « Je voulais à tout prix finir mon premier Paris-Roubaix et j’ai réussi. » Pour y parvenir, il a néanmoins dû faire face à quelques problèmes.  « J’ai fait l’erreur de vouloir rentrer dans Arenberg avec le petit plateau. Une très grosse erreur car j’ai ensuite déraillé. Sans ça, j’aurais pu arriver dans un meilleur temps ». Ses petits ennuis ne le découragent pas pour autant. Bien au contraire. « Dans les années à venir, Paris-Roubaix sera vraiment un objectif pour moi. C’est une course qui me fait rêver. Aujourd’hui, je ne pouvais pas rivaliser avec les meilleurs mais je pense que plus tard il y aura quelques choses à faire. » Le rendez-vous est pris pour l’année prochaine.

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