Un Tour 2014 à l’accent anglais
Après avoir visité la Corse lors de cette édition 2013, les organisateurs du Tour de France ont choisi de mettre le cap au Nord l’année prochaine. "Après le départ le plus au sud, la Corse, ce sera le point le plus au nord pour un grand départ", relève le directeur de la course Christian Prudhomme, à propos de ce coup d’envoi donné à Leeds, en Angleterre. Une belle ironie du sort, à l’heure où les Britanniques posent leur imposante patte sur la Grande Boucle. Si l’intégralité du parcours ne sera dévoilée que le 23 octobre au Palais des Congrès à Paris, les organisateurs ont laissé filtrer le profil des trois étapes courues de l’autre côté de la Manche.
Les trois étapes anglaises déjà connues
La première offre un terrain favorable aux sprinteurs entre Leeds et Harrogate. Peut-être l’occasion pour Mark Cavendish de remettre les pendules à l’heure sur son sol national. La deuxième présente une accumulation de difficultés moyennes et un dénivelé conséquent qui devrait sacrer un puncheur entre York et Sheffield. "Cela se rapprochera de Liège-Bastogne-Liège", prévient Thierry Gouvenou, successeur de Jean-François Pescheux à la direction sportive de la course. Enfin, la troisième journée en Perfide Albion conduira les coureurs de Cambridge à Londres, où le Tour reviendra sept ans après un départ marqué d’un immense succès populaire.
Dans l’Hexagone, la direction du Tour souhaiterait marquer la commémoration de la Première guerre mondiale 100 ans plus tard. La course traversera le nord de la France, dans la région qui garde dans son sol les traces du conflit meurtrier déclenché à l'été 1914. Peut-être du côté de Lille, tout près des secteurs pavés de Paris-Roubaix, et de la plaine de Bouvines où le roi Philippe Auguste remporta en 1214 une bataille historique. Logiquement, le tracé devrait ensuite passer par l'est de la France (retour à la Planche des Belles Filles deux ans après la première visite ?) et attaquer les Alpes avant les Pyrénées.
Encore des nouveautés pour l'édition 2014?
Une arrivée d'étape à Saint-Lary-Soulan, quarante ans après la victoire de Raymond Poulidor aux dépens d'Eddy Merckx, est évoquée dans les Hautes-Pyrénées. Quant aux grands cols pyrénéens, oubliés cette année, ils devraient être de retour au programme même si Christian Prudhomme n’a "pas de dogme". Pour preuve, les découvertes du col de Sarenne et du Semnoz cette année. Nul doute que fin octobre, le directeur du Tour et ses équipes devraient encore sortir une ou deux belles surprises de leur manche.
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