Une Amstel Gold Race au parcours remanié avec un Julian Alaphilippe toujours aussi déterminé
L'Amstel Gold Race, la seule classique cycliste néerlandaise, change de nature ce dimanche 18 avril. Au lieu de tournicoter dans la campagne du Limbourg entre Maastricht et Valkenburg, la course prend la forme d'un circuit empruntant trois côtes du parcours traditionnel, le Geulhemmerberg (0,5 km à 4,1%) et le Bemelerberg (1,2 km à 3,6%) pour les deux premiers. Le tracé inclut pour terminer le Cauberg (1,1 km à 5%), la montée référence à grimper à douze reprises, avant un tour final légèrement différent. Autre différence, la distance (216 km) a été raccourcie d'une cinquantaine de kilomètres par rapport à la précédente édition en 2019.
"Le parcours ressemble beaucoup à celui des championnats du monde 2012", explique l'organisateur Leo van Vliet, surtout soulagé d'avoir reçu le feu vert des autorités après avoir dû annuler sa course l'année passée à cause de la pandémie de coronavirus. "Cela va user le peloton beaucoup plus qu'en temps normal", prévoit le champion du monde Julian Alaphilippe, 4e en 2019 et dont cette course représente toujours un objectif.
Les Jumbo-Visma favoris ?
Pour lancer la semaine ardennaise, Jumbo-Visma a décidé d'aligner le Slovène Primoz Roglic et le Belge Wout van Aert. Cette stratégie repose sur la complémentarité du duo, Roglic pour provoquer la sélection, Van Aert pour attendre une arrivée en petit groupe. "Primoz et moi allons démarrer la course sur le même pied", annonce Van Aert, le vainqueur de Gand-Wevelgem, qui conclut à cette occasion sa période de classiques : "Je veux terminer mon printemps en beauté." "Nous avons une équipe très solide, nous sommes peut-être l'équipe à battre", concède Frans Maassen, le directeur sportif de Jumbo.
Primoz Roglic s'est montré pour sa part dominateur au récent Tour du Pays Basque, souvent la course-baromètre par le passé. Dans le viseur, il a aussi les deux prochaines "ardennaises", la Flèche Wallonne (mercredi 21 avril) et Liège-Bastogne-Liège (dimanche 25 avril), où il retrouvera son compatriote et bourreau du Tour, Tadej Pogacar, absent de marque aux Pays-Bas. Attention toutefois à l'excès de confiance : l'équipe néerlandaise n'a plus gagné la principale classique depuis vingt ans avec Erik Dekker.
Un large plateau de concurrents
"L'Amstel, c'est l'intermédiaire entre une flandrienne et une ardennaise. C'est la plus ouverte de toutes les classiques, encore plus cette année, car elle va se courir (sur circuit) comme un championnat du monde", résume le Français Valentin Madouas, l'un des coureurs attendus par le camp français dans le final (8e en 2019), tout comme deux autres Bretons, son coéquipier David Gaudu et Warren Barguil.
A un degré supérieur, le Danois Jakob Fuglsang (3e en 2019) et l'Allemand Maximilian Schachmann (5e) présentent le profil adéquat tout comme, en théorie, le Polonais Michal Kwiatkowski et l'Espagnol Alejandro Valverde. A la différence que Valverde a toujours échoué dans la classique néerlandaise, qui s'est toujours refusée à un coureur espagnol dans ses 54 premières éditions, et que Kwiatkowski, vainqueur en 2015, n'a plus couru depuis un mois (Milan-Sanremo).
Mathieu van der Poel absent
L'équipe Ineos du Polonais aligne sa dernière pépite, le Britannique Tom Pidcock, qui a surpassé Van Aert mercredi 14 avril à l'arrivée de la Flèche Brabançonne. On ne verra en revanche pas le Néerlandais Mathieu van der Poel, grand absent de cette édition, qui s'était imposé l'an passé dans un long sprint ravageur.
Depuis 1966, la France n'a remporté que deux fois l'Amstel Gold Race, avec Jean Stablinski, en 1966 et Bernard Hinault en 1981. Après avoir terminé 7e en 2018 et 4e en 2019, Julien Alaphilippe a comme objectif de faire encore mieux cette année, et pourquoi pas de remporter ce titre.
Avec AFP.
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