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Une situation "épouvantable" à Port-au-Prince

Il n'y a aucun moyen pour fouiller les décombres, explique l'ambassadeur de France en Haïti. Les cadavres jonchent les rues de la capitale, dit-il. Le Premier ministre du pays estime que le tremblement de terre a fait plus de 100.000 morts. Le président, lui, parle de 30 à 50.000 victimes. _ Une ville sous le choc et sous la poussière, spectacle qui rappelle "{le 11 septembre }" raconte un coopérant canadien sur place.
Article rédigé par franceinfo
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Réactualisé à 6h30

Livrés à eux-mêmes, que pourront faire les Haïtiens ? Les communications avec l'île sont toujours très difficiles, mais les témoignages qui réussissent à arriver sont effrayants.

L'ambassadeur de France en Haïti décrit lui une situation “épouvantable” à Port-au-Prince, la capitale. Bâtiments détruits, cadavres qui jonchent le sol, survivants sans toit... et surtout absence de moyens de secours. “Le peu de moyens dont disposait Port-au-Prince à travers son service de pompiers a été enseveli dès la première secousse”, explique Didier Le-Bret.

“Certaines rues sont jonchées de cadavres et on voit des gens, on voit apparaître une jambe, un bras dans des tas de ferraille et de béton, c'est épouvantable”.

Combien le séisme a-t-il fait de victimes ? Il est toujours impossible de faire un décompte précis. Le Premier ministre Jean-Max Bellerive a dit craindre que le bilan ne soit “bien au-dessus de 100.000 morts”.

Plus prudent, le président René Préval se garde bien de faire son estimation. "Je n'en sais rien”, dit-il. Avant d'ajouter : jusqu'ici, j'ai entendu 50.000, 30.000" .
_ Et de raconter ce que lui a vu : “le Parlement s'est effondré. L'hôtel des impôts s'est effondré. Des écoles se sont effondrées. Des hôpitaux se sont effondrés. Il y a beaucoup d'écoles avec beaucoup de morts dedans. Tous les hôpitaux sont pleins. C'est une catastrophe.”

La communauté internationale a commencé à s'organiser pour venir en aide à Haïti. Tour à tour, les gouvernements annoncent l'envoi de secours. Mais il faudra encore quelques heures pour que ceux-ci soient opérationnels.

La Fédération internationale de la Croix-Rouge se dit prête à venir en aide à “un maximum de trois millions de personnes”, soit le nombre des habitants de la zone touchée par le séisme.

La Banque mondiale s'est engagée au déblocage de 100 millions de dollars
supplémentaires pour Haïti ; le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque interaméricaine de développement (BID) devraient lui emboîter le pas.

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