Van Avermaet frustre encore Sagan
Toujours placé, jamais gagnant. Greg Van Avermaet a tordu le cou à sa propre légende en s'offrant une magnifique victoire au finish dans les rues de Rodez en résistant jusqu'au bout à Peter Sagan et Jan Bakelants, troisième mais à distance respectable. Le Slovaque, donné grand favori de cette étape taillée pour lui, a longtemps donné l'impression qu'il allait croquer le Belge sur la ligne mais, au moment de porter l'estocade, le Maillot Vert a inexplicablement coincé ! Encore une fois, Sagan voit la victoire lui échapper sur ce Tour et doit se contenter d'une nouvel deuxième place sur le podium, la quatrième depuis le départ de cette édition !
L'arrivée victorieuse de Van Avermaet :
Comme souvent, il ne faut pas attendre bien longtemps avant de voir l'échappée du jour se former. Dès les premiers kilomètres après Muret, six coureurs font... le mur. Nathan Haas (Cannondale-Garmin), Pierre-Luc Périchon (Bretagne-Séché), Cyril Gautier (Europcar), Wilco Kelderman (LottoNL-Jumbo), Alexandre Geniez (FDJ) et Thomas De Gendt (Lotto Soudal) comptent rapidement quelques minutes d'avance mais, goguenard, le peloton ne laisse pas l'écart prendre de trop grandes proportions. Les six fuyards, pendant une centaine de kilomètres et sous une chaleur de plomb (40 degrés), resteront à portée de jumelles avec une avance ne dépassant pas les quatre minutes.
Le mauvais conte de Péraud
Si la course suit son cours, elle n'est jamais un fleuve tranquille. A 60 kilomètres de l'arrivée, Jean-Christophe Péraud, l'un des grands maudits de cette édition, chute lourdement en pleine ligne droite ! Le deuxième du dernier Tour de France, se relève péniblement, cuissard en lambeaux et peau à vif, et repart cahin-caha. Quelle différence avec l'an passé où le coureur d'AG2R, en pleine réussite, semblait voler aux dessus des dangers... Pourtant, au courage et à la force du pédalier, Péraud va réussir à rentrer dans le groupe. Mais il doit avoir vraiment hâte que ce Tour se termine !
La chute de Jean-Christophe Péraud :
Devant, on ne s'embarrasse pas de bons sentiments et, parmi les échappés, l'Australien Nathan Haas tente de fausser compagnie à ses compagnons. Peine perdue, les échappés sont dispersés aux quatre vents et Haas, comme les Français Périchon et Geniez sont absorbés par le peloton glouton à 8 kilomètres de l'arrivée. Gautier, Kelderman et De Gendt se battent avec l'énergie du désespoir pour empêcher l'irrémédiable mais, à quelques centaines de mètres de l'arrivée, ils sont repris par la fusée Van Avermaet. Avec dans son sillage, un certain Peter Sagan qui pensait certainement l'emporter et mettre fin à une période de disette indigne de son rang puisqu'il n'avait pas levé les bras sur le Tour depuis la 7e étape de l'édition 2013. Ce ne sera pas encore pour cette fois.
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