Cet article date de plus d'onze ans.

Vasseur : "Froome a bien ciblé ses rivaux"

Le consultant de France Télévisions sur cette Grande Boucle est revenu sur la première partie du Tour. Il explique comment Chris Froome s’y prend pour verrouiller la course et revient sur le style atypique du leader de la Sky. Selon lui, le suspense demeure néanmoins.
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
 

« C’est sans surprise qu’on voit Chris Froome maillot jaune après 9 jours de course. C’est lui le grand gagnant de cette semaine. On a souvent l’impression qu’il est à fond parce qu’il se dandine sur son vélo. Mais c’est son style. C’est un coureur qui travaille beaucoup en souplesse car il a un long fémur. Il a une morphologie qui est bien spécifique. Quand ses concurrents attaquent dans une difficulté, il a cette faculté de rester assis sur le vélo avec une fréquence de pédalage plus élevée que les autres (de 10 à 15 tours/minute).

Lors de la seconde étape pyrénéenne, une étape de folie, on a vu Froome isolé, esseulé, mais jamais en difficulté. Il est resté en permanence dans les cinq ou six premières positions pour montrer psychologiquement qu’il était présent. Il a même été recherché Valverde qui était sorti un moment donné comme il l’a fait pour Quintana. En fait, il a ciblé ses plus dangereux rivaux à qui il ne laisse aucune marge de manœuvre.

"Les concurrents de Sky vont réagir"

La seule inquiétude pour lui, c’est la fragilité de son équipe. Froome ne pourra pas faire ce qu’il a fait ce dimanche tous les jours. S’il se retrouve dans la même situation dans les Alpes ou avant dans les étapes de transition, qui seront propices aux attaques, ce sera dur pour lui. On risque d’ailleurs d’avoir une deuxième semaine avec des étapes piégeuses où on peut s’attendre à des coups de bordure ou des attaques à répétition.

Les équipes ne vont sûrement pas attendre la troisième semaine pour attaquer. Déjà, elles ont réagi après la démonstration des Sky samedi. Et il fallait le faire pour la suite. Le Tour n’est pas fini alors qu’on pouvait le craindre. Toutes les équipes avaient la tête basse et d’un coup ça va beaucoup mieux. Elles ont retrouvé le sourire. BMC, Astana, Belkin, Movistar et les autres vont attaquer ».

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.